Spontanément, nous sommes de plus en plus nombreux à chercher sur Internet quand nous avons besoin d'une information, plutôt que de demander à une personne de notre entourage. Internet est un puits de savoir sans fond.
Mais collecter de l'information est une chose, apprendre à partir de cette information en est une autre. Le traitement qui mène à la construction des savoirs réclame un effort soutenu. C'est là que le rôle de l'enseignant s'avère irremplaçable : non plus dans la transmission d'un savoir, mais dans l'aménagement du parcours menant aux savoirs.
Ces savoirs se bâtissent à partir de deux éléments essentiels : les ressources d'une part, les interactions d'autre part. La numérisation facilite considérablement l'accès à des ressources considérées comme rares jusqu'à une époque récente. Mais quand le business s'en mêle, même des ressources du domaine public peuvent devenir inaccessibles. Le combat de l'accès pour tous n'est jamais gagné, malgré des initiatives remarquables qui incitent à l'optimisme.
Interagir facilite les apprentissages. L'interaction pour être productive doit se faire autour d'un objet commun. La conversation sans objet en revanche peut dangereusement faire dévier l'apprenant de ses objectifs d'apprentissage.
Plutôt que de s'épuiser à tout voir, tout comprendre, tout absorber, mieux vaut se bricoler un environnement d'apprentissage personnel accueillant, qui évoluera au fil des projets d'apprentissage. Car c'est certain : sur Internet, il y a tout pour apprendre.