Dossiers de la semaine

Fana de la météo

Depuis l’hypothèse du caractère circulaire des grandes tempêtes en 1835 par Reid, qui leur a donnée le nom de «cyclone», puis sa confirmation en 1839 par Piddington, par la collecte des données des livres de bord des navires, on a compris que le temps qu’il fait n’était si imprévisible ni aussi aléatoire qu’on le supposait alors. On pouvait s’y intéresser en tant qu’objet d’étude dynamique. Le titre de l’ouvrage de Reid en révèle bien l’approche scientifique : «An Attempt to develop the Law of Storms by means of Facts».

Pour faire de bonnes prévisions de météo, cela prend des données mais pas seulement. Coté mesures, on parle toujours de température, de pression atmosphérique, de vents et d’humidité mais aussi de l’albedo du couvert nuageux ou du sol, des courants en haute altitude, de la température des mers, etc, etc. Les données proviennent maintenant de centaines de milliers de capteurs et aussi d’avions, de satellites, de stations météo et de balises. Avec la multiplication des observations et des paramètres, la capacité d’intégration et de traitement d’une telle quantité de données disparates dans des modèles sophistiqués devient hors de portée de la plupart des États. Ce sont des regroupements de pays qui financent la recherche, le développement des modèles et l’opération des centres de prévision météo. On entre dans le champ de la «Big Science». Grâce à ces efforts et aux développement technologiques, en l’an 2000, les prévisions météo sur 3 jours étaient fiables à plus de 95 % et aujourd’hui ce sont celles sur 4 jours qui le sont. La période de fiabilité (plus de 60 %) est maintenant de 10 jours, particulièrement en ce qui concerne les températures et les précipitations.  

Ce qui nous encourage à nous intéresser à la météo; d’ailleurs la popularité des stations météo personnelles le prouve et les activités «météo» dans les écoles sont aussi très populaires. Le temps et le climat nous affectent de différentes façons, positives et négatives, mais ils demeurent des sujets d’étude passionnants et nous incitent à développer nos moyens de réponse et d’intervention face aux humeurs du climat, aussi bien aux niveaux personnels et sociaux qu’à toutes les échelles : locales, régionales, nationales et internationales. Le vent ne reconnaît pas les frontières; la météo est un sujet de collaboration internationale de choix.

Bonnes découvertes


Denys Lamontagne - [email protected]

Illustration - russotc0 - Pixabay

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