Les critères qualité d'un programme éducatif ou de formation diffèrent évidemment selon ce que l'on souhaite mesurer : le degré de conformité à un système, l'efficacité de l'apprentissage dans un milieu professionnel, la quantité de savoirs retenus ou bien encore la capacité à apprendre par soi-même grâce à des compétences transversales.
Cette dernière mesure est horriblement complexe à réaliser. D'autant plus que les compétences nécessaires à une intégration sociale et professionnelle réussies s'éloignent chaque jour un peu plus des compétences disciplinaires. Qu'utilisez-vous encore de ce que vous avez appris sur les bancs de l'école ou de l'université, si ce n'est votre capacité à apprendre ?
En formation professionnelle, l'heure est également au changement. De multiples dispositifs d'autoformation et de formation mutuelle, nés avec les outils numériques, permettent aux adultes de construire de nouveaux savoirs et savoir-faire. Les organismes de formation deviendraient-ils donc inutiles ?
Si les savoirs et savoir-faire à construire se complexifient, la formation des enseignants doit évoluer en parallèle. En Afrique sub-saharienne, on tire la sonnette d'alarme à ce niveau : des masses de jeunes diplômés ont été recrutés pour faire face à l'inflation scolaire et répondre aux injonctions internationales de l'éducation pour tous. La communauté internationale et les états se mobilisent pour affronter la question, car il y a vraiment urgence.
Thot Cursus explore cette semaine les différentes facettes de la qualité de l'éducation et de la formation.
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