Dossiers de la semaine

Autarcie éducative

Quand on a demandé aux parents de faire l’école à la maison, aux enseignants de faire l’école de leur maison et aux administrateurs d’en faire autant, on s’est rendu compte qu’il y avait une différence entre l’occasionnel et le continu.  On peut bien retenir sa respiration 1 minute mais pas une heure. On peut bien s’appuyer sur des technologies, mais à condition que tous y aient accès. On peut penser faire comme il y a 50 ans mais les choses et les rapports ont tellement changé que ça ne fonctionne pas comme on s’y attendait.

Comment l’école peut-elle se débrouiller par elle-même ? Comment un étudiant peut-il étudier par lui-même ? Il ne s’agit pas d'étudier sans électricité ni internet ni de retourner aux livres, mais bien d’agir sans attendre de directives externes, en fonction de ses exigences propres et de son contexte. En d’autres termes, de retrouver sa pleine autonomie. 

Entre le désarroi de ne savoir quoi faire et l’ivresse d’une liberté retrouvée, se trouve un optimum de responsabilité dont on se rend compte à quel point on en a été graduellement dépouillé.  Décider de son horaire, de ses priorités, de son aménagement, de ses rapports, cela va jusqu’à décider de son avenir.  Penser qu’une personne (ou une institution) fera les bons choix, c’est faire confiance à ses capacités, sans exclure qu’elle fera des erreurs tôt ou tard, mais se réajustera. Alors pourquoi ne pas laisser à chacun cette autonomie de jongler avec les contraintes auxquelles il a à faire face ? On a l’occasion de développer les capacités de chacun à décider, dans son meilleur intérêt et celui de sa communauté et ensuite de le laisser agir.  On aura alors de véritables chances que tout aille bien, sans attendre après personne.


Denys Lamontagne - [email protected]

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