L’imagination humaine trouve un terrain de choix dans le documentaire : on peut prendre pratiquement n’importe quel sujet et les points de vue les plus saugrenus en quand même arriver à demeurer intéressant, voire passionnant. Car la force d’un documentaire réside dans l’intention de son réalisateur. Celui qui dirige la caméra privilégie certains points de vue et en évite d’autres, tout comme le monteur, le scénariste et l’ensemble de l’équipe de production alignée plus ou moins clairement sur l’intention du documentaire : informer, divertir, découvrir, dénoncer, conscientiser, amuser, mobiliser, rassurer, etc.
Vous le découvrirez dans ce dossier, il n’existe pas réellement de recette universelle du bon documentaire. Le contexte, le sujet, les participants, les limites techniques, etc, tout participe aux choix et au traitement du documentaire mis au service de l’intention. On peut même tourner un documentaire avec un téléphone. Son accessibilité par rapport au cinéma, en fait quasi une arme aux yeux de bien des autorités et des groupes qui feront tout en leur possible pour en décourager la production et limiter leur diffusion ou au contraire en favoriser la distribution s’il sert leurs intérêts.
Aussi, parmi les dizaines de milliers de documentaires que l’on trouve maintenant sur Internet, la discrimination et l’esprit critique sont de mise : on a toujours affaire à l’intention de quelqu’un. Altruiste ou intéressé, motivé par la confiance ou la crainte, financé par conviction ou par stratégie, on peut se poser toutes ces questions et quand même apprécier les documentaires qui demeurent, pour plusieurs, d’excellentes ressources pédagogiques.
Denys Lamontagne - [email protected]
Illustration : Quangpraha - Pixabay
