Pour qu’un cours ait lieu, bien des éléments ont été mobilisés. Seulement le fait d’avoir un enseignant compétent est déjà formidable. Que ce soit un professeur-chercheur, un maître dans son domaine ou un compagnon soucieux du travail bien fait, son activité se concentre alors autour de ses étudiants; il devient pédagogue, un métier en soi. Pour que des étudiants soient en mesure de suivre son cours, il a profité qu'ils sachent déjà lire et écrire et qu’ils possèdent les bases nécessaires, ce que plusieurs autres formateurs avant lui leur ont transmis. Tout un environnement de formation le supporte. Un cours n’existe pas tout seul.
À distance, encore plus d’éléments sont mobilisés : des contenus, des technologies, du support technique et pédagogique, de l’animation et aussi la gestion des possibilités d’interaction entre pairs, l’interprétation des données, les ajustements et les mises à jour à continuellement apporter. Le nombre de paramètres devient si important qu’un premier conseil est tôt donné : commencer par la simplicité. Bien assez vite les complexités s’ajouteront et varieront selon chaque contexte. Aucune formule universelle ici.
Dans nos sociétés en transformation rapide et profonde, les besoins de compétences autant génériques que pointues augmentent semble t’il plus vite que notre capacité d’adaptation sociale. À force de se faire «disrupter» il ne faut pas s’en étonner. «Assimiler des concepts» prend du temps, des échanges et de l’étude jusqu’à ce qu’un changement d’attitude et de capacité se produise ; on obtient alors des individus qui comprennent ce qu’ils font, qui peuvent partager une vision et qui sont capables de s’ajuster rapidement ou d’apporter de nouvelles solutions.
Prenons le temps de bien faire les choses et de mettre à profit les possibilités qui nous sont offertes. Les étudiants arrivent préparés.
Denys Lamontagne - [email protected]