L’éducation procure un ascendant que tous ressentent. Le savoir acquis vient avec des habiletés, des contacts et un certain nombre de possibilités. Si les établissements que vous avez fréquenté comptaient des professeurs renommés, des étudiants sélectionnés et de nombreuses activités professionnelles, la probabilité que parmi vos contacts figurent de futurs ministres, entrepreneurs ou performeurs en tous genres est plus élevée que dans une école qui n’opère pas sur ces bases.
Le prestige de l’éducation se déploie autant chez ceux qui acquièrent la formation que chez ceux qui la dispensent. La valeur sociale du diplôme tient beaucoup à celle de qui qui le décerne; plus il est renommé, plus votre diplôme l’est et sa réputation rejaillit sur vous. En retour, votre succès le renforce.
Le défi d’une école publique qui ne peut sélectionner ses candidats ni attirer de financement discrétionnaire pour accroitre ses moyens est de parvenir à des réalisations reconnues et remarquables qui établiront son prestige. Certains collèges parviennent à attirer les meilleurs professeurs et étudiants simplement par l’ambiance professionnelle qu’ils dégagent.
Heureusement, le prestige est dynamique et doit être constamment entretenu par une éthique de travail et, quelque part, par la conviction de sa valeur propre. Toute institution et tout individu peut y arriver.
Denys Lamontagne - [email protected]
