Les mécaniciens de garage se transforment graduellement en hybrides électromécaniciens, ils ne voient plus tellement de carburateurs ou de mécaniques non-assistées. Ils vont bientôt passer des hydrocarbures à l’électricité. Ceux d’atelier sont maintenant supportés par des ingénieurs, des processeurs et même des imprimantes pour les pièces.
La mécanique flexible vient brouiller les conceptions. La pression environnementale encourage l’innovation et l’abandon de pratiques peu soucieuses de leurs effets. Enfin, la mécanique quantique attaque les fondements même de notre compréhension de la réalité.
Dans ce tourbillon, une évidence se manifeste : l’expertise n’est plus détenue par une seule personne : elle est collective et partagée; elle circule et évolue. Constamment transformée, adaptée, remise en question, améliorée, elle illustre parfaitement ce que devient l’enseignement des disciplines techniques : en collaboration et en réseau.
Il s’agit maintenant de savoir utiliser le réseau d’expertise plus que d’essayer de tout apprendre. L’apprentissage sera continu et renouvelé. Il importe toujours d’enseigner les bases et les références, mais ensuite de montrer comment les appliquer selon ce qui se pratique dans tel milieu et tel domaine. Pour y arriver et demeurer à jour, il faut déjà être connecté et supporté.
La mécanique attire les personnes à l’aise avec le concret, mais elle est aussi le terrain d’application de l’imagination : machines volantes, flottantes, roulantes, machines à tisser, à mélanger, à broyer, à laver, à écrire, mécanismes de toutes sortes pour doser, mesurer, signaler…. la mécanique a commencé avec l’arc et la roue. Elle a beaucoup évolué depuis et on peut être certain que nous n’en avons pas fini avec elle.
Bonnes découvertes
Denys Lamontagne - [email protected]
