À la fin des cours, les étudiants quittent. On change de ville pour poursuivre ses études ailleurs ou pour commencer sa vie professionnelle. Qu'est-ce que l'on garde ? Qu'est-ce que l'on donne ? Qu'est ce que l'on jette ?
Maintenant qu'ils ont perdu leur utilité, les objets matériels et aussi les fichiers virtuels nous encombrent alors qu’il n’y a pas si longtemps ils nous étaient essentiels. Déclassés, les dossiers sur les ordis, les cartes d’accès, les clés, les livres de cours, les notes manuscrites, les costumes, etc. Tout ce qui a servi à nous lier doit maintenant être délié. Quand c’est fané, la vie est ailleurs.
Dans une école, la gestion du vieilli peut représenter une tâche énorme pour les professeurs et les administrateurs. La syllogomanie guette (accumulation compulsive), car aux choses sont souvent associées des émotions et des valeurs qui n’ont rien à voir avec leur utilité réelle. L’évolution rapide des technologies rend caduc ce qui pourtant hier faisait très bien l’affaire. On garde ou on jette ? Qui en veut ? Dilemme !
Brûler les notes d'un cours est, pour certains, un grand soulagement. Pour d'autres au contraire, s'en débarrasser symbolise la fin de quelque chose… que dire des amis et compagnons, parfois des professeurs que l’on a sincèrement apprécié ? Peser sur «DELETE» est facile mais parfois lourd de sens et de conséquences. Nous ne sommes pas notre mémoire mais ceux qui l’accumulent. On se renouvelle et on crée de la place pour autre chose ou pour la suite.
On fait le ménage !
Denys Lamontagne - [email protected]
