Depuis l'apparition d'Internet, la consommation a changé de visage. Ou plutôt, elle multiplie ses visages. Le commerce électronique (e-commerce) se porte mieux que jamais. Mais on observe le développement de nouvelles formes de consommation, modestes dans l'espace physique, qui explosent dans l'espace virtuel. Toutes appartiennent à la grande famille de la consommation collaborative qui réinvente des modes d'échanges pluriséculaires : le troc, la vente d'occasion, la location de services ponctuels, la vente entre particuliers.
Pour que les différentes formes de la consommation collaborative fonctionnent, elles ont besoin d'un élément incontournable : la confiance. Et qui eût cru que l'on puisse faire confiance à un vendeur ou à un acheteur que l'on ne connaît pas et qui parfois ne se présente même pas sous son vrai nom ? C'est pourtant ce qui se produit, avec le succès que l'on sait.
La confiance, c'est aussi ce qui scelle l'alliance entre celui qui enseigne et celui qui apprend. En commerce comme en éducation, la confiance naît lorsque sont réunis un objectif simple et partagé, des cadres clairs et sécurisés, un capital réputationnel suffisant, basé sur les évaluations des pairs et autres personnes autorisées et une forte écoute des souhaits et aspirations de l'apprenant (ou de l'utilisateur - acheteur). Le client est roi, en éducation comme en toute chose !
Point de consommation responsable sans investissement personnel. Pour reconnaître les pièges tendus par les publicitaires aussi bien que pour oser explorer des chemins nouveaux. Les innovations éducatives sont toutes le fait de personnes et de groupes ayant pris des risques, ayant cru avant tout le monde que "ça allait marcher". Donner confiance, c'est donc permettre aux individus de se lancer.
Notre dossier cette semaine ouvre aux éducateurs une fenêtre sur un certain monde marchand en ligne, qui réconcilie la recherche de profit, la collaboration et l'équité.
Illustration : Market Produce / Kate & Jen / CC BY 2.0
