Que peuvent dire les étudiants que les professeurs ne sachent déjà ? En pédagogie, les pratiques les plus efficaces sont connues mais on ne peut pas toutes les utiliser en même temps dans des groupes hétérogènes et dans un contexte réglementé. En ce qui concerne l’enseignement, les profs savent bien qu'ils seront critiqués quoiqu'ils fassent ou presque. Les commentaires des étudiants se situent généralement au même niveau que celui de leurs notes et non de celui de leur implication.
Une institution d’enseignement publique n’est pas un commerce. S’il n'est pas content, le client peut toujours demander un remboursement et l'entreprise en prend note, mais si un étudiant n'est pas satisfait... il n'a pas beaucoup de moyens de se faire entendre sans risques, d’où la pertinence de l’ombudsman, le protecteur de l’étudiant.
Dans un contexte d'école obligatoire, tous ont au moins une raison de se plaindre et ce ne ne sont pas les administrateurs de l'école qui peuvent y changer quelque chose; aussi les étudiants apprennent à se taire. Mais dans un contexte de formation en ligne, là où l'obligation est le plus souvent absente, lorsqu’un commentaire est exprimé, on peut en tenir compte : il s'agit probablement d'un point qui peut-être amélioré.
L’acte de commenter peut devenir pédagogique, surtout quand il devient une prise de responsabilité par rapport au groupe, chaque étudiant prenant part à la réussite du groupe.
La force du commentaire positif est bien mise en valeur dans l’approche appréciative. Un façon moderne d’actualiser un principe vieux de 3 000 ans : «La meilleur façon de combattre le mal est par un progrès résolu dans le bien» - Lao Tseu
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Bonne lecture
Denys Lamontagne - [email protected]
