Il ne s’agit ni d’une prédiction, ni d’un souhait, ni même d’une observation, car une école sans professeurs ne pourrait détenir le titre d‘école officiellement : une école doit avoir des professeurs certifiés. Dans la rédaction de ce dossier les rédacteurs ont surtout soulevé la question du modèle de l’école, devenu traditionnel, et de ce qui est demandé aux enseignants et aux formateurs.
Certains aimeraient que l’école corresponde à leur vision d’une école plus ou moins adaptée et à laquelle ils pourraient appliquer leurs propositions. La réalité est que le dynamisme des écoles est extraordinaire et gagne en momentum. Elles ont moins besoin de réformateurs que de conciliateurs. Bien sur les traditionalistes résistent et les innovateurs persistent, mais au delà, l’école prépare d’autant mieux à la société qu’elle répond à ce que la société elle-même met en pratique : diverses formes de coopération et de mise à contribution.
Ce qui rend évident que la vision traditionnelle du professeur correspond de moins en moins à la réalité. Ce savant professeur est effectivement en voie de disparition et est remplacé par celui qui sait mettre à contribution les moyens et les individus dans des activités d’apprentissage adaptées au niveau et au contexte de chaque personne et groupe. Ce professeur s'assure que chacun se dirige vers le succès; il a de l'expérience et fait souvent des suggestions intéressantes. Il propose différentes activités et projets; les modèles qu'il présente, anciens ou contemporains, inspirent ses élèves...
Pourquoi n'y aurait t'il pas plusieurs modèles d'école dans la même école ? Aucun modèle ni approche pédagogique n’est idéal pour tous les élèves, ni pour toutes les matières. Comme en conclut Denis Cristol dans «les critères de l’innovation», la véritable innovation pédagogique serait de tolérer et d’intégrer la diversification !
Bonne lecture
Denys Lamontagne - [email protected]
