On enseigne depuis… toujours. Des comptines à la réalité virtuelle en passant par les cours magistraux, à peu près toutes les stratégies d’enseignement ont été utilisées et de plus d’une façon. Prétendre à l’innovation dans le domaine de la pédagogie tient surtout au fait que nous avons la mémoire courte. Socrate posait des questions et sans doute d’autres avant lui.
Bien sur les méthodes changent, celles que nous expérimentons aujourd’hui nous semblent plus dynamiques que celles du passé, les approches se modifient comme les supports, les outils et les lieux mais ce qui semble le plus déterminant est la posture : celle de l’enseignant et celle de l’apprenant.
La position que l’on adopte entraîne des rapports pédagogiques et des effets distincts. Ce ne sont pas les mêmes entre le maître et l’élève, le compagnon et l’apprenti, le guide et l’apprenant, le tuteur et l’étudiant à distance, etc. Ce qui était difficilement créé autrefois, comme un solide groupe d’intérêt, est devenu fréquent et permet un niveau de collaboration et de motivation étonnant. Des milliers de personnes motivées qui se penchent sur un même objet d’étude rendent plus humble la position de professeur; d’autres postures seront plus utiles. Celle de l’étudiant silencieux n’est pas non plus la plus efficace dans ces nouveaux contextes.
La notion même d’enseignement change : tant de choses à savoir et à apprendre de tant de façons sont accessibles. Il reste à déterminer lesquelles gardent les individus intéressés, sont appropriées aux contextes et transmettent le mieux chaque domaine de connaissance.
Bonne lecture
Denys Lamontagne - [email protected]