Acquérir des connaissances, développer des aptitudes, maîtriser un savoir-faire, font partie du cheminement normal des étudiants. C'est ce qu'un enseignant vise lui-même dans son «projet éducatif» : il voit dans le futur des étudiants compétents, responsables, capables et met en place les conditions pour y arriver.
Parmi ces conditions figure l'intérêt de l'étudiant à apprendre. Pourquoi apprendre une formule compliquée ? Pourquoi apprendre une langue qu'il ne parle jamais ? Pourtant, toutes ces choses à apprendre sont issues d'une réalité, réalité qui souvent au départ lui échappe.
«Qu'est-ce qui est réel pour l'étudiant ?» sera la première question à poser dans l'énoncé d'un projet éducatif. Un projet pour un enfant de 8 ans ne répond pas au même genre de questionnement que celui d'un adolescent au summum de ses capacités de conceptualisation. Mais dans les deux cas les projets choisis feront la connexion entre ce qu'il y a à apprendre et son utilité dans les projets des étudiants, à ce qui est réel pour eux, quitte à les sensibiliser à de nouvelles réalités.
Archimède a trouvé le moyen de calculer le volume d'une sphère. On l'apprend encore de nos jours car cette connaissance demeure pratique. Comment déterminer la puissance d'un grille-pain ? Comment encadrer la liberté d'expression ? Comment faire apprendre une machine ? Pour y arriver il faut acquérir des connaissances, développer ses compétences, enrichir sa réflexion et assembler le tout dans un savoir-faire maîtrisé.
Le projet donne de la cohérence aux multiples éléments apparemment disparates qui meublent les programmes d'enseignement. D'où l'importance des projets éducatifs significatifs pour les étudiants, projets qui souvent transforment un intérêt en passion, en entreprise, en thèse ou carrière et qui, à tout le moins, leur procurent une certaine compétence utile toute leur vie dans la conduite d'un projet.
Denys Lamontagne - [email protected]
Éditeur de Thot Cursus
