Une idée affirme sa valeur en se matérialisant d'une manière ou d'une autre.
« Montre-le moi ! » permet de savoir rapidement si une personne sait de quoi elle parle. Dessiner, schématiser, cartographier comme premier niveau d'illustration; au second, photographier, filmer, animer permettent d'aller plus loin, jusqu'à la démonstration réelle et complète des prétentions.
Bien sur on peut toujours créer des illusions mais, au final, la réalité tangible fini par s'imposer. Les arguments portent toujours un peu plus quand ils sont appuyés pas des images. Plus les gens peuvent faire de liens, meilleure est leur compréhension. La pédagogie de l'image s'intègre d'ailleurs très bien dans celle de la participation.
Mais encore faut-il pouvoir décoder; les dyslexiques, ces daltoniens du texte, peuvent voir leurs capacité s'améliorer avec des fontes mieux conçues; les personnes âgées voient moins bien, c'est connu, mais elles enregistrent aussi moins bien les changements rapides de séquence, qui vont jusqu'à la demi-seconde dans certaines productions. L'effet de la nervosité du montage sur la compréhension n'est pas encore mesuré mais on commence à en soupçonner l'importance tout comme celui de notre niveau de familiarité sur ce que l'on perçoit. Quand on débute, on ne sait souvent même pas quoi regarder !
L'épidémie de myopie s'étend au monde entier, non pas en raison de l'utilisation des écrans, mais plutôt en raison de facteurs comme le confort, la climatisation et l'éclairage artificiel, facteurs qui font en sorte que l'on demeure à l'intérieur et que, de ce fait, sommes de moins en moins exposé à de la lumière intense. Les enfants vont moins dehors, ils sont donc de plus en plus myopes; même pas besoin d'écran (1) (2) . Que diriez-vous de sortir plus souvent à l'extérieur ?
Voyez-vous bien ce que je veux dire ? Voyez-vous ce qu'il faut faire ? Montrez-moi comment. Je veux voir.
Denys Lamontagne - [email protected]
Éditeur de Thot Cursus
