En présence ou à distance, nous apprenons avec notre corps tout entier, qui se rappelle à nous lorsqu'on le néglige. Les positions de travail en particulier, méritent d'être complètement revues; la faute en revient aux outils numériques et au contact intime que nous avons spontanément avec eux, physiquement parlant. Neuf positions génériques ont été identifiées par les ergonomes, correspondant à autant de figures d'usage de ces outils.
De plus en plus nombreux, les adolescents dorment en classe. Car les jeunes sont des oiseaux de nuit : leur rythme chronobiologique n'est pas exactement identique à celui des adultes. Doit-on repousser l'heure du premier cours de la matinée pour espérer voir les élèves éveillés et prêts à apprendre ?
On l'oublie trop souvent, le corps est le premier outil de travail de l'enseignant. Il a donc intérêt à le ménager s'il veut asseoir sa présence en classe. Des formations spécifiques existent pour apprendre à maîtriser sa voix en classe.
Maintenir son corps en bon état de marche pour apprendre s'avère indispensable. Mais on peut aller plus loin : les enfants touchent et manipulent spontanément ce qu'ils découvrent, pour se l'approprier. N'hésitons donc pas à empoigner les mathématiques, à caresser l'histoire ou la philosophie, à lutter au corps à corps avec les sciences physiques ou les langues vivantes !
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