On contractualise volontiers l'achat d'un bien important car il facilite le changement de mains : chacun sait ce à quoi il s'engage et ce à quoi il a droit.
La relation de travail est plus ou moins contractualisée selon les pays. En France, impossible d'intégrer une entreprise sans signer un contrat. Aux Etats-Unis ou au Canada, un accord verbal peur suffire pour entrer, et pour sortir.
La contractualisation de la relation touche désormais l'éducation. Le contrat didactique n'est certes pas matérialisé par une feuille de papier, mais il régit implicitement la relation entre l'enseignant et les apprenants, chacun sachant quoi attendre de l'autre et ce qu'il doit faire en retour. L'irruption des objets numériques perturbe fortement ce contrat implicite.
Le contrat devrait en revanche s'imposer sans discussion dans le domaine de l'évaluation scolaire. Droits et obligations mutuelles, engagement en toute connaissance de cause, délai de réflexion : autant de notions fondamentales qui font défaut dans la majorité des pratiques d'évaluation, surtout en France où la constante macabre fait encore des ravages.
Le départ en retraite peut être perçu comme une fin de contrat libératrice. Une université américaine offre à ses professeurs seniors de réaliser le "cours de leur vie" juste avant de quitter la carrière. Une belle manière de transformer le point final en point d'orgue.
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