Dossiers de la semaine

Par nous-même

La force brute peut paraitre toute puissante, mais y ajouter une goutte d’intelligence la met à notre service. Ce que l’on peut faire avec nos seules forces et esprit dépasse souvent ce que l’on croyait possible.

Notre corps est déjà une machine étonnante et y adjoindre des extensions le rend particulièrement polyvalent. Notre vitesse au sprint approche de 40 km/hre mais avec un vélo on peut dépasser 100 km/hre. On peut trainer sur notre dos 40 kg, mais avec une brouette on parle de 200 kg. Avec une pelle, un ciseau, une scie, une aiguille, on augmente radicalement nos possibilités. Nous jouissons d’une grande dextérité qui nous sert particulièrement dans les arts et avec nos nouveaux outils on devient capable de manipuler jusqu’à à des atomes !

Avec quelle énergie et passion nous impliquons nous à la poursuite de nos objectifs. On aime bien aller au bout de nos possibilités à l’entrainement, au gym, en expédition. L’alpiniste Mallory disait «Parce que la montagne est là» en réponse à «pourquoi escalader l’Everest». Il y est presque parvenu en 1928, 25 ans avant Norgay et Hillary. Pourtant on essaie de nous faire croire que le mieux est de ne pas fournir d’efforts, d’être assisté en tout ou presque. À l’étude, on prétend qu’il faille faire des pauses aux heures alors qu’en état de flux on peut y passer des heures, sans même voir le temps filer. Il doit y avoir une raison.

Quand la raison de faire l’effort est l’effort lui-même, il fournit alors sa propre récompense et rien ne nous arrête. On s’approche de l’esprit du jeu. Quand une tâche devient aussi prenante, l’appeler «travail» est une vraie méprise. On la fait ni pour le salaire ou la reconnaissance mais bien parce que la faire nous satisfait. Il est plus facile de trouver ce genre d’activités en vacances ou en loisir, débarrassé de la raison mercantile, mais il est possible d’y arriver quasi en permanence, souvent par un changement d’attitude.  Ce que l’on peut faire par nous-même, ou avec d’autres, revient à prendre le contrôle et à s’investir. Celui qui fournit l'effort y ajoute de l’esprit et du coeur, ce qui le satisfait intensément. Certains appellent ça «vivre».

Bel été

Denys Lamontagne - [email protected]

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