Des artistes populaires aux revendicateurs, les ouvreurs de perspectives trouvent refuge depuis toujours dans la musique, même dans les moments les plus sombres. Bob Dylan, Bob Marley, Lou Reed, Renaud, Grand Corps Malade évidemment, mais aussi des classiques comme Stravinsky, Glass ou Varèse ou des anonymes qui ont parfois ébranlé le pouvoir où payé de leur vie l’audace d’une chanson ou un poème. Ah ça ira !
Mais pourquoi utilise t’on si souvent la chanson et la musique pour faire valoir des revendications ? Elle se répand, se transporte, se copie, charme; aussi difficile à arrêter qu’un virus. Le bon assemblage de mélodie et de sens trouve le chemin de nos oreilles et met les coeurs au diapason. La musique touche l'âme et déjoue les restrictions, même les idées fixes et les préjugés. Ses effets sur nos dispositions à apprendre sont reconnus et son utilisation en éducation est courante.
Les musiques n’ont pas toutes les mêmes effets, mais certaines ont ce pouvoir. Rock ou reggae, rap, chant grégorien ou musique répétitive, house, rap, jazz, funk, punk, metal, folk, manouche et bien d’autres en gestation ou abandonnés, les styles de musique sont associés à des mouvements. Elles é-meuvent et suscitent des é-motions. Du mouvement et de l'action. De la nostalgie au courage, de la tristesse à l’exultation, de la colère à l’enthousiasme, de la méditation à la réflexion, la musique couvre l’étendue des émotions humaines. On peut l’écouter, la danser et aussi en jouer, la fredonner, la siffler, la chanter, la déclamer ou la murmurer. Des premières comptines jusqu’aux opéras, on trouve des oeuvres qui en tout temps ont su remuer les conventions et nous amener plus loin. Laissons-nous porter.
Belles découvertes
Denys Lamontagne - [email protected]
