Dans les établissements d'enseignement supérieur européens, l'e-learning progresse et bien peu d'universités désormais ne proposent pas au moins de la formation mixte associant enseignement en présence et à distance.
En Afrique, les universités publiques et privées outrepassent leurs difficultés techniques et organisationnelles pour accroître l'usage des outils numériques de gestion et proposer un nombre croissant de cours et diplômes en ligne. Nécessité fait loi, dira t-on : quand on ne peut décidément plus ajouter un seul étudant dans l'amphi bondé, il faut bien trouver de nouvelles modalités de distribution des cours.
Aux USA, plus de la moitié des élèves de secondaire ont déjà suivi un cours en ligne. Mais l'avenir du e-learning se profile ailleurs, dans le mélange bientôt inextricable de la présence et de la distance. Les TIC (Technologies de l'information et de la communication) sont aussi bien des TAP (technologies de l'archivage personnel) ou des TPE (technologies de préparation d'événements) : impossible désormais de les cantonner à certains usages seulement.
De leur côté, les MOOCs rassemblent des centaines ou des milliers de personnes qui expriment un désir d'apprendre, sans contrepartie de temps ou d'argent, qu'on n'avait pas vu jusqu'ici.
Veillons alors à ne pas rater le train qui passe : le hurlement du klaxon et l'éclair jaune trouant la nuit proviennent du MOOC, qui n'a même pas fini de grandir et provoque déjà la réflexion si longtemps attendue des pédagogues sur leurs pratiques, en présence et à distance.
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