Les jeux de mots sont utilisés comme outils pédagogiques probablement depuis que l’humain parle. Dès le début, le babil des enfants leur parait follement amusant et les parents en rajoutent «Les papas papous ont pas de poux et les poux pas papous ont pas de papa».
Jouer avec la langue nous amuse et permet à la fois de rire de nos façons de penser et aussi d’en découvrir les propriétés. «Labiscouti ? Leblésmouti ? Lobouti ? Labiscou, leblésmou, lobou. (L'habit se coud, le blé se moud, l’eau bout)». Est-ce que les vire-langues de l’archiduchesse sont aussi des jeux de mots ? Bien sur. Et le rap ? Tout bon rappeur vous dira que l'essentiel de son talent tient à sa capacité de jouer avec les mots et leur sens.
Pour s’amuser des processus de création de sens ou de non-sens, l’Oulipo fait école depuis plus de 60 ans. Les mots-croisés font réfléchir depuis plus de 100 ans, le Scrabble fait jongler avec les lettres depuis 1948, les premiers rébus datent du 16 ième siècle ! Le répertoire des jeux de mots ne fait qu’augmenter et les dingbats n’en sont qu’une des dernière déclinaisons. Même les robots s'y mettent.
Que ce soit comme exercice intellectuel ou pour détendre l’atmosphère, comme jeu de création ou simplement pour s’amuser et passer le temps, les jeux de mots offrent un tel éventail de possibilités, décuplé par le numérique, qu’on à tout intérêt à les exploiter.
Amusons-nous
Denys Lamontagne - [email protected]
