En quoi la réalité de l’enseignement en région diffère t’elle de celle des grandes villes ? La solidarité y est souvent forte, l’interdisciplinarité plus courante et, au delà des généralisations, car il y a toujours des exceptions, on aimerait croire que ce qui fait la richesse de la vie en société s’y déploie avec plus de vitalité qu’en ville.
Mais en ville, des spécialisations sont offertes car le nombre d'intéressés le permet. L’immigration se tient surtout dans les villes, ce qui offre plus d’opportunités culturelles et sociales mais aussi des défis d’intégration et de tolérance. Enfin les salaires y sont généralement meilleurs et par conséquent la compétition pour les postes y est plus forte. Tous les pays n’ont pas des systèmes de dotation centralisés.
Statistiquement, plus on est éloigné des grands centres, moins on a de services et plus les enseignants sont laissés à eux-même. Pourtant, même si Internet n’y est pas toujours à haut-débit, des initiatives originales s’y développent au moins aussi bien qu’en ville. Les régions reçoivent souvent les marginaux par choix et les «restes», ceux qui ne sont pas sélectionnés en priorité. Aussi, les possibilités de carrière et d’avancement sont envisagées différemment. Il y a de l’espace en région, de la densité en ville et partout des idées à développer et des choses à apprendre.
Denys Lamontagne - [email protected]
Illustration : Louda - Pixabay
