L'activisme en ligne, ça commence généralement par un petit clic sur un appel au soutien, sur une page Facebook ou le blog d'un ami. Ca peut se poursuivre par la signature d'une pétition en ligne et l'inscription à une lettre hebdomadaire d'information. De là à parler d'engagement militant...
Certes, il faut bien plus que quelques clics pour changer le monde. Mais cent mille, un milion, dix millions de clics ne valent-ils donc rien ?
L'abondance constitue la force des réseaux militants en ligne. La simplicité également : il est beaucoup moins engageant de cliquer sur une bannière que d'enfiler ses chaussures à 10 heures le soir avant de rejoindre quelques collègues pour coller des affiches...
Néanmoins, l'activisme en ligne constitue une force de plus en plus puissante. La preuve : les blogueurs aussi se font emprisonner dans les pays où la liberté d'expression n'a pas droit de cité.
Se pose alors la question de l'impact réel de ces pratiques d'expression et de mobilisation. La seule activité en ligne n'a généralement pas assez de poids pour infléchir la décision politique ou la stratégie commerciale. Mais couplée à l'action de terrain, elle devient redoutable. Et même quand tout semble perdu, quelque part, des membres du réseau veillent, dans l'attente d'une opportunité pour qu'à nouveau, la toile s'embrase des feux de la protestation et de l'aspiration de millions de personnes à une vie meilleure.
Photo : GrandeDuc, Shutterstock.com