Deux associations, l’American Library Association et l’Association of Research Libraries, ont soumis un mémoire pour appuyer la cause de Jonathan Tasini, un rédacteur pigiste qui a intenté un procès à la société New York Times pour avoir publié électroniquement sa prose sans son autorisation.
L’industrie de l’édition électronique a lancé une mise en garde : si la Cour suprême tranche en faveur de Tasini - et donc, par ricochet, en faveur de tous les auteurs indépendants - les éditeurs devront obligatoirement restreindre l’accès public à certains articles. Par exemple, les bibliothèques pourraient avoir à retirer de leurs rayons des cédéroms compilant des articles.
Dans leur mémoire, les deux associations soutiennent que les éditeurs exagèrent la menace que représente la poursuite de Tasini. Tout comme les auteurs indépendants et les éditeurs virtuels possèdent de solides arguments pour étayer leur position, les deux associations se sont rangées derrière Tasini pour des raisons internes.
Plusieurs historiens et bibliothécaires se sont prononcés en faveur des éditeurs virtuels. D’après eux, le fait de payer les auteurs indépendants advenant un tirage numérique de leurs écrits pourrait augmenter de façon considérable le coût d’entretien d’une base de données, ce qui pourrait entraîner le retrait de certaines oeuvres des bibliothèques.