Trains de banlieue, trains régionaux, trains du matin et du soir… toujours le même trajet, toujours la même durée. Certains en profitent pour dormir, écouter de la musique, travailler sur un dossier, étudier, lire le journal, une revue ou un livre... lire pour passer le temps.
Depuis qu’il y a des gares, il y a la littérature de gares : romans policiers ou à l’eau de rose, livres de poche, revues jaunes, formats souples et éphémères, prix réduits, consommation immédiate. À l’ère de la mobilité, la lecture digitale s’impose mais personne n’a encore trouvé le mode de distribution convenable au voyageur. Le kiosque à journaux n’a habituellement pas les ressources techniques pour offrir le téléchargement de titres sous une forme économiquement rentable pour lui et le passant n’a aucun réflexe de penser à télécharger un titre à lire avant de s’embarquer.
Si plusieurs autobus et trains offrent maintenant l’accès à Internet à bord, l’idée d’aller dans une librairie virtuelle n’effleure aucun passager à part, peut-être, les habitués de ces librairies.
Un peu d’observation à suffi pour remarquer que, dans les trains, les voyageurs lisent encore. Ils lisent sur leurs téléphones, leurs tablettes, leur liseuse, leur ordinateur… Si on leur proposait des titres, ils les achèteraient ? Et on pourrait même leur en proposer des gratuits, car un voyageur détendu et occupé est plus satisfait et satisfaisant qu’un voyageur impatient et désoeuvré.
Ainsi est né la «Bibliothèque digitale TER»
Au bon format, au bon moment
Né à l’initiative de la SNCF, de la Région de Lorraine et en collaboration avec Story Lab et les Éditions parallèles, la Bibliothèque digitale TER permet de télécharger de la «littérature de gare» en fonction de la durée de lecture : 15, 30, 45 minutes ou 1 heure. Les nouveautés sont annoncées, un logo indique leur durée, une sélection est proposée et on offre même des séries ou feuilletons pour les voyageurs réguliers.
Les plus courts sont gratuits et les plus longs coûtent 5 euros, à moins que vous n’optiez pour les «classiques» de la littérature française qui eux sont gratuits. Disponibles en téléchargement aux différents formats électroniques, on trouve également un mode d’emploi détaillé pour tous les genres d’appareils que ce soit téléphone, liseuse, ordinateur ou tablette.
À partir du moment où le service est annoncé dans la gare ou le train, les habitués sont susceptibles de s’en servir et un nouveau canal de distribution d’apparaître. Le kiosque à journaux risque de se spécialiser dans le non-virtualisable, comme la nourriture, mais pour l’essentiel, la lecture est toujours d’actualité dans les transports : indémodable, classique.
La Bibliothèque digitale TER
Et si ça ne suffit pas : 201 classiques à lire, de la bibliothèque numérique TV5 Monde
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