Un récent rapport produit par deux sites d’aide au choix de collèges et universités américains détaille les habitudes de recherche des étudiants pour sélectionner l’institution où ils feront leurs études. Résultat d'une enquête menée auprès de 1 800 répondants, on y apprend plusieurs éléments intéressants :
Sources d’information
Les sites des institutions sont considérés comme les sources d’information les plus utiles par les futurs étudiants. Sachant que plus de 95% de ceux-ci les consulteront à partir de leur appareil mobile, il devient essentiel de les adapter à ces plates-formes, surtout que la plupart des utilisateurs ont considéré leur expérience tout au plus acceptable ou même difficile. Le mobile n’est pas le futur, le mobile c’est «maintenant». Par contre les applications mobiles (App) d’une institution sont véritablement boycottées; l’investissement n’en vaut pas la peine.
En terme d’utilité viennent ensuite les revues et classements des collèges par des sites dédiés, principalement ceux des bourses d’études. Compte tenu des frais de scolarité exorbitants aux États-Unis, on conçoit que cet élément soit important.
La conversation des médias sociaux
Facebook, Instagram et Twitter sont les médias sociaux les plus utilisés par les étudiants en recherche et 70 % d’entre eux les considèrent comme déterminants dans leur choix final. Déterminant comment ?
«Ça aide les étudiants à connaître leur collège et avoir une idée de l’ambiance et de l’environnement. Mieux encore, les étudiants entendent la vérité venant de d’autres personnes de leur âge, comparent et mettent en contraste différents points de vue et même restent en contact avec des amis sur le campus.»
Aussi, 73 % des étudiants considèrent important que les institutions aient une présence sur les réseaux sociaux pour atteindre les étudiants. Mais demeurer pertinent n’est pas qu’une mince affaire : moins de 50 % des messages leur paraissent digne d’intérêt…
Une présence vigilante
Les super témoignages commandés à d’anciens étudiants ne sont pas considérés comme représentatifs et ne prouvent rien, les images léchées non plus, on sait que la réalité sera très différente dans une classe standard. Les informations sur les échéances pour les gens déjà en place ou sur les anciens qui sont éloignés du campus ne devraient pas figurer dans la section générale, car elles n'intéressent pas les primo-visiteurs, qui sont les utilisateurs majoritaires de ces sites. Alors, sur quoi devraient porter les efforts ?
Ce qui compte, ce sont les échanges : 2/3 des étudiants considèrent que les conversations qu’ils ont eues avec des étudiants en place ou des collaborateurs de l'établissement ont influencé leur décision de s’inscrire ! Ils sont aussi 31% à avoir utilisé le #hashtag de leur futur collège ou université, juste pour voir ce qui s’y passe. Et 72 % joindront le réseau social de leur institution ! Les étudiants en place sont les meilleurs ambassadeurs pour échanger avec les futurs étudiants; on a intérêt à les encourager.
De plus, si l’institution crée une page pour les étudiants admis, alors c’est la joie et les liens commencent aussitôt à se tisser aussi bien avec les autres étudiants qu’avec leurs conseillers, enseignants ou administrateurs. La communauté est ce qui compte le plus finalement.
Le point de vue des institutions
Beaucoup d’efforts sont consacrés au recrutement par les institutions, cependant, selon Online Colleges, il apparaît que 92 % des administrateurs du recrutement considèrent que leur investissement dans les médias sociaux, y inclus YouTube, en a valu la peine et qu’une institution sur trois considère que les médias sociaux sont plus efficaces que les médias traditionnels pour toucher leur cible. Bref, on serait fou de s’en priver !
Ce qui touche les sélectionneurs
Entre 20 et 33 % des agents de recrutement consultent les profils des candidats sur Facebook et estiment dans une proportion allant de 12 à 32 % que cela a pu influencer négativement les chances d’admission d’un étudiant. Tant qu'à lire un formulaire d’admission, le profil FB est aussi intéressant sinon plus.
Comme ces agents ont à traiter des centaines de demande, ils ne consultent pas les profils systématiquement mais seulement lorsqu’ils ont un doute ou pour vérifier des recommandations. Ce qui les fait sourciller le plus sont des images de beuveries, des messages vulgaires ou à propos d’activités illégales ou en opposition avec les valeurs de l'institution.
Le conseil pour les étudiants est évidemment d’exercer un peu de retenue sur ce qu’ils placent dans le domaine public, qui devient accessible pour l’essentiel dès que l’on devient «ami»… Googler son nom, juste pour voir ce qui apparaît est aussi une bonne idée.
Références
2014 Social Admissions Report - 2014 - Uversity / Zinch
http://www.uversity.com/downloads/presentations/2014-Social-Admissions-Report-Webinar.pdf
Uversity
Zinch
Social media and recruitment - Meris Stansbury - ecampusnews - 13 mai 2014
http://www.ecampusnews.com/top-news/social-media-recruitment-611
A game-changer for online retention - Meris Stansbury - ecampusnews - 15 mai 2014
http://www.ecampusnews.com/top-news/online-retention-communities-528/?ps=59113-0013000000j0DoY-0033000000q5YN8
Infographie : Social media and college admissions - Online Colleges
http://www.ecampusnews.com/files/2014/05/infographicrecruitmentresized.jpg
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