Les étudiants «à la maison» ont de meilleurs résultats scolaires aux tests standardisés que leurs pairs des écoles publiques ou privées, et ce, dans tous les sujets et à tous les niveaux scolaires. Voilà la conclusion de la plus vaste étude jamais entreprise sur ce sujet.
L’étude, basée sur 20 760 étudiants «à la maison» de 50 États, a été effectuée par Lawrence M. Rudner, le directeur de l’Educational Resources Information Center Clearinghouse on Assessment and Evaluation de l’University of Maryland College Park. Il avait été choisi par la Home School Association, qui désirait confier l’étude à un chercheur impartial et indépendant.
«Le but de l’étude n’est pas de critiquer les enseignants des écoles publiques»,
affirme M. Farris, président de la Home School Association.
«Le message est plutôt celui-ci : nous faisons du bon travail, alors, laissez-nous tranquilles.»
Une partie de la mission de la Home Echool Association est de se débarrasser de ce qu’elle perçoit comme des barrières gouvernementales à l’éducation à la maison.
Même si l’étude démontre clairement que les étudiants formés à la maison performent nettement mieux aux principaux tests nationaux, l’étude ne prouve pas que l’éducation à la maison soit supérieure à l’éducation publique ou privée. Ce qu’elle dit est simple : «L’éducation à la maison fonctionne pour ceux qui acceptent de s’y engager et de s’y impliquer», affirme le chercheur.
Le ministère de l’Éducation estime qu’aux États-Unis plus d’un million d’étudiants apprennent à la maison. D’autres évaluent leur nombre entre 700 000 et 2 millions d’étudiants.
Plusieurs données ressortent de cette étude. Outre que 94 % des répondants proviennent de familles de race blanche, tous les facteurs suivants sont significativement différents de la moyenne nationale : familles à deux parents, niveau éducatif post-secondaire des parents (88%!), enfants regardant beaucoup moins la télévision que la moyenne nationale, revenu familial de 16 000 $ supérieur à cette même moyenne.
«Prenez les mêmes enfants, avec des caractéristiques familiales similaires et le même degré d’implication des parents et mettez-les dans des écoles publiques : les jeunes feront tout aussi bien.»
affirme M. Rudner (qui envoie lui-même ses enfants à l’école publique).
Le mot de la fin revient à M. Bruce S. Cooper, professeur d’administration éducative à la Fordham University de New York :
«Les implications de cette étude sont là, sans égard au lieu où l’étudiant est formé. Le message est double : Small is better, et puis, une forte implication des parents et de la communauté sont la clé de la réussite. Or, nous savons cela depuis déjà un bon bout de temps.»
Rapport intégral : The Scholastic Achievement and Demographic Characteristics of Home School Students in 1998
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