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Publié le 07 mai 2013 Mis à jour le 07 mai 2013

Comment fonctionne le cerveau quand on apprend ?

Entre zones d'ombres et mystères, quelques éléments éclairants.

Le comportement du cerveau pendant l’apprentissage demeure aujourd’hui un grand mystère pour nombre d’éducateurs. Cependant, si l’émergence de la neuro-pédagogie a déjà permis de lever le voile sur certains des aspects du fonctionnement du système nerveux et cérébral de l’être humain pendant le processus d’apprentissage, plusieurs zones d’ombre demeurent encore. Comment fonctionne véritablement le cerveau pendant le processus d’apprentissage ? De quelle manière l’environnement et les différents milieux de vie de l’apprenant influencent-ils son processus d’apprentissage ?

De la diversité des cerveaux et de leurs modes de fonctionnement

Les théories sur le fonctionnement du cerveau et de ses hémisphères sont légions, se contredisant parfois les unes les autres. Mais, s’il y’a une chose qui demeure vraie, c’est que, comme le souligne le Dr Małgorzata Twardoń de l’université de Silésie en Pologne,dans un Slideshare intitulé Entre deux hémisphères et quatre cerveaux : introduction à la neuro-pédagogie, conçu en2005 : « La méconnaissance de notre potentiel cérébral et du fonctionnement des mécanismes cérébraux impliqués dans l’acte d’apprendre est souvent la source des problèmes aussi bien des enseignants que des apprenants ». Car, le cerveau renferme encore de nombreux mystères pour beaucoup, et même s’il  n’est point besoin de repasser en revue ici les nombreuses théories sur le cerveau et ses différents hémisphères, il importe tout de même d’en rappeler certains points essentiels. En commençant peut-être par le tout début.

« Pour apprendre – et enseigner – il est nécessaire de créer des schèmes structuraux solides entre les neurones. Plus les parties du cerveau sont stimulées pendant l’apprentissage, plus les schèmes structuraux sont forts. Et plus les schèmes structuraux sont utilisés, plus l’apprentissage sera durable et plus il sera facile de s’en souvenir », nous rappelle Alanna Mitchell dans un article paru dans  La revue de l’ordre des enseignantes et des enseignants de l’Ontario, au Canada.

Une thèse que semble confirmer les travaux de nombre de chercheurs. Ainsi, dans une série de cinq vidéos pédagogiques sur le fonctionnement du cerveau pendant l’apprentissage, mises en ligne par la chaine de télévision franco-allemande Arte, des chercheurs expliquent de manière très simple, le comportement du cerveau humain à l’issue de certaines recherches faites sur diverses populations dont des personnes aveugles . De son développement dès la naissance au moment de l’apprentissage à l’âge adulte, le cerveau subit donc diverses influences et il revient à l’apprenant de mener un combat interne pendant tout le processus de l’apprentissage afin de parvenir à ses fins. Car, l’environnement de l’apprenant influence considérablement ce processus.

L’environnement ambiant comme facteur déterminant à l’issue du processus

Dans son article paru le magazine Sciences Humaines, Philippe Lambert, nous apprend que « Tel qu'il se dévoile à chaque instant, notre cerveau est le produit de nos gènes et des modifications permanentes que lui impose notre histoire individuelle ». Autrement dit, « Le cerveau est donc en perpétuel remaniement, et la plasticité cérébrale (ndlr) suggère un grand jeu de construction et de démolition. Gerald Edelman, prix Nobel de médecine en 1972, parle de darwinisme neuronal». Les capacités intellectuelles de l’apprenant semblent ainsi plus tributaires de facteurs externes. Ce qui impose aux différents intervenants dans le processus d’apprentissage de « savoir que le cerveau est un véritable relais : tous les stimuli sensoriels (sauf olfactifs) passent par son étage. Il est parfaitement capable de bloquer une information montante (ou descendante) si l’environnement lui paraît menaçant, l’atmosphère déplaisante, si un choc affectif survient, ou encore si une image mentale trop prégnante est déclenchée ». Małgorzata Twardoń 2005.

L’évolution du cerveau dépendrait donc énormément des diverses influences de notre environnement. Toujours dans cette même lancée, Philippe Lambert nous rappelle que « Jordan Grafman du Centre des neurosciences cognitives, à Bethesda (Etats-Unis), distingue cependant quatre types de plasticité fonctionnelle

Le cadre d’apprentissage apparait dès lors comme un élément clé dans le processus d’apprentissage. Si tant il est vrai que l’élève apprend mieux et vite dans un environnement dans lequel il se sent à son aise et stimulé.

 

Ainsi, comme l’affirme Robert Larsonneur, Conseiller et formateur en communication « Apprendre, retenir, acquérir de nouvelles connaissances, de nouveaux savoir- faire, de nouvelles compétences est capital dans le monde moderne où il existe une exigence permanente de performance ».

Toutefois, vous pouvez peut-être commencer par procéder par un Test pour savoir quel genre d’apprenant vous êtes. Car, si nous sommes tous égaux devant la loi. Nous ne le sommes peut-être par tous quand vient le moment d’apprendre. 


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