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Publié le 28 avril 2013 Mis à jour le 28 avril 2013

L'imprimante 3D comme outil de protestation

Pour les hackers, l'imprimante 3D est plus qu'une machine qui fabrique du plastique. Elle pourrait changer la consommation mondiale.

Il y a quelques années, la technologie de l'imprimante 3D nous impressionnait tous, mais était financièrement inaccessible. Aujourd'hui la démocratisation de ces machines a commencé. Depuis sa création en 2009, la compagnie MakerBot a vendu près de 15 000 imprimantes en 3D. Leur marché : les entreprises qui peuvent les utiliser pour fabriquer différents produits. Par exemple, une compagnie détaillant des accessoires pour lecteur de cartes pour iPhone et iPad peut répondre à des commandes précises de pièce en les imprimant. Avec les derniers modèles d'imprimantes 3D, Les propriétaires peuvent même facilement modifier les pièces.

Néanmoins, pour le moment, les imprimantes 3D ne servent qu'à fabriquer de petits morceaux de plastique, des gadgets ou des éléments spécifiques d'objets plus gros. Mais ceux qu'on appelle les « makers » ne passeraient-ils pas à côté du potentiel incroyable de ces machines? C'est du moins ce que croient les hackers et tous les membres des fablabs.

« Makers » et « hackers », deux écoles de pensée

Si les deux mots se ressemblent, les makers et les hackers ont bien peu de choses en commun. Les makers sont concentrés sur la production d'appareils physiques, alors que les hackers sont aussi (et surtout, historiquement parlant) à l'aise avec les logiciels. Face aux imprimantes 3D, la plupart des hackers préfèrent ne pas y voir un moyen pratique d'avoir encore plus d'objets, mais plutôt l'opportunité de consommer autrement. Par exemple, dans un fablab du Caire, on s'intéresse à la création de matériaux écologiques et de produits répondant aux besoins locaux.

D'autres voient dans les imprimantes 3D la possibilité d'imprimer des cellules photovoltaïques. Les cellules créées avec ces machines capteraient même davantage la lumière et l'énergie du soleil que celles qui sont produites conventionnellement. Une méthode qui abaisserait considérablement les coûts de production et qui pourrait, évidemment, accentuer l'usage de l'énergie solaire dans les différentes régions du monde.

En fait, il n'est pas étonnant que les hackers aient adopté l'imprimante 3D. Elle correspond à deux mouvements contestataires en progression : le libre et le développement durable. L'usage de cette technologie permet de s'affranchir du réseau de consommation traditionnel puisqu'elle conçoit des objets durables, répondant aux véritables besoins de l'utilisateur. D'ailleurs, cette idéologie fait dire au philosophe Bernard Stiegler que nous assistons aux derniers moments de l'ère du consumérisme et que nous entrons dans celle du travail contributif.

Une chose est sûre, l'avènement des fablabs et la démocratisation des imprimantes 3D permettent d'envisager un changement radical dans notre perception des objets. Une réalité motivante pour les hackers puisque tout est à créer dans cette nouvelle ère. Un défi qu'ils seront certainement prêts à relever.

Novel, Anne-Sophie : "L’imprimante 3D, ce gadget qui change le monde | Même pas mal." Consulté le 29 avril 2013. http://alternatives.blog.lemonde.fr/2013/03/06/limprimante-3d-ce-gadget-qui-change-le-monde/.

Source image: jabella via photopin cc


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