Publié le 22 avril 2013 Mis à jour le 22 avril 2013
On savait déjà qu’il y a une corrélation entre le temps passé devant la télé et les faibles performances scolaires et entre le temps passé devant la télé avant deux ans et les problèmes d’attention.
Mais avec internet et les appareils mobiles, la consommation médiatique augmente de façon importante : 12 heures par jour en moyenne chez certains segments d’étudiants ! Texter, écouter de la musique, regarder la télé, aller sur Internet, fréquenter les médias sociaux et souvent deux de ces activités ou plus en même temps et tout ça, oh merveille, à l’abri de la supervision des parents ou des professeurs la plupart du temps.
Une étude réalisée auprès de 487 étudiantes de première année dans une université de la côte ouest des États-unis démontre une corrélation claire entre la consommation médiatique et de faibles résultats aux examens et autres indicateurs de performance académique.
L’étude a analysée l’activité des étudiants en rapport avec 11 formes de média :
- télévision, films, musique, naviguer sur Internet,
- participation à des réseaux sociaux, parler au téléphone mobile, texter,
- lire des journaux, lire des livres non-liés aux études, lire des magazines,
- jouer à des jeux vidéos.
Au début de la session et à la fin, les étudiants ont complété des questionnaires portant sur leur confiance, comportements et problèmes éventuels et leurs résultats scolaires ont été corrélés à la fin.
Tout en trop, sauf la musique et les journaux
Les principaux résultats ont surpris les auteurs :
D’abord, le nombre d’heures : 12 heures de consommation médiatique par jour. Ensuite, que l’usage du téléphone cellulaire, la fréquentation des réseaux sociaux, le visionnement de films ou de télévision et la lecture de magazines sont les pratiques les plus dommageables en rapport avec les résultats académiques.
Deux seules pratiques sont associées à de meilleurs résultats : écouter de la musique et lire des journaux. Écouter de la musique n’empêche apparemment pas d’étudier et parfois même favorise la mémorisation et lire les journaux ne favorise pas la dispersion de l’attention. Pour les autres, ils sont corrélés à plus de problèmes, comme au manque de sommeil ou à la consommation d’alcool et autres substances, ou plus directement, à une diminution de la confiance en ses capacités académiques, à l’absentéisme aux cours et au non-respect des échéances.
Ils ont aussi constaté que ces pratiques surviennent plus souvent hors campus que sur le campus. De là, la réponse recommandée pour les écoles serait non pas de les limiter ou les empêcher, mais d’y référer plus souvent des ressources et des utilisations pratiques, des rappels, etc.
Déjà que 4 étudiants sur 10 ne peuvent pas passer 10 minutes sans vérifier un de leurs appareils mobiles et que l’on va même à instituer des «pauses média» à tous les 20 ou 30 minutes; il semble qu’il faille enseigner à chacun à se discipliner quant à l’usage des médias spécialement quand ils étudient ou en classe.
- Auteur de l’étude : Jennifer Walsh du Miriam Hospital's Centers for Behavioral and Preventive Medicine.
- Journal «Emerging Adulthood»
- Texting, Social Networking and Other Media Use Linked to Poor Academic Performance sur eCampus news
- La consommation médiatique en lien avec la performance scolaire : plus égale moins. Gestion de l’exposition - Thot Cursus
- Hors focus, les étudiants ! - Thot Cursus
Photo : Jeff Cameron Collingwood - Shutterstock
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