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Publié le 04 mars 2013 Mis à jour le 04 mars 2013

Identité numérique universitaire : un écosystème à entretenir et qui rapporte.

Les classements universitaires, la réputation, la communauté, les appuis, les médias...

Dans la tourmente numérique, certaines universités semblent surfer sur des vagues toujours plus grosses alors que d’autres ont de la difficulté à étaler le courant pour parvenir au port.

Les investissements technologiques sont toujours plus variés : réseau haut débit, sans fil, affichages dynamiques et accommodation de tous types d’appareils, applications géolocalisées, laboratoires 3D, avatars, vidéo-conférence, plates-formes e-learning, environnements numériques de travail, interfaces virtuelles, services info-nuagiques, etc. et rien de laisse présager qu’il y aura une accalmie de ce coté.

Mais, de façon surprenante, ce n’est pas tant l’envergure des investissements technologiques qui détermine l’essentiel de l’identité numérique d’une université mais bien la politique qui les encadre et désigne des cibles stratégiques.

Cibles

Quelles sont les principales cibles de l'identité d’une université ou d’un collège ? Elles peuvent presque toutes être regroupées autour de la reconnaissance institutionnelle.

Avec une bonne réputation et une image claire, on attire les meilleurs professeurs et chercheurs, les meilleurs étudiants, le soutien des anciens étudiants et on obtient les appuis politiques, les projets de recherche et le financement afférent. Le recrutement est facilité et tout le reste, investissements, réalisations, suit.

Affirmer sa présence

De façon succincte, pour une institution, exister c’est maintenant exister sur le web; s’affirmer se fera principalement via le web, les autres moyens étant devenus des compléments.

Par exemple, les classements des universités en fonction des publications et des références favorisent celles qui ont des politiques web bien implantées.  Et cette tendance s’étend bien au delà d’une simple compilation des références; on mesure l’impact des références par la profondeur (lien-lien-lien...) et l’étendue de leur portée (diversité). La méthodologie de Webometrics est fort intéressante à ce propos.

Et les références sont stimulées par un facteur fondamental : l'activité sur les réseaux. Plus les membres d'une institution sont actifs sur les réseaux, plus leur influence s'accroît.  Alors plutôt que d'essayer de tout faire soi-même, il est beaucoup plus efficace de faciliter la vie aux membres de son réseau.  Le Palmarès de l’activité réseau des universités de Thot Cursus vous donnera une bonne idée de ce qui se passe et des universités qui s'en tirent le mieux.  Sans surprise, ce sont celles qui figurent également dans les palmares internationaux.

Excellence ?

Même si toutes les universités ont leur problèmes, toutes ont aussi des résultats à montrer, des anciens étudiants qui ont réussi, des projets en devenir et surtout des milliers d’étudiants et des centaines de professeurs actifs sur les réseaux.

Il n’existe qu’un MIT, une McGill ou une Sorbonne, mais une École des Mines ou une Université de Rimouski peuvent aussi bien étonner le monde entier en technologie laser ou en océanographie. À une autre échelle, chacune possède de quoi faire la fierté de sa région et étendre ses racines par la qualité de son travail, pour autant qu’il soit connu.

Une politique qui supporte la transition

La transformation sociale associée à Internet se caractérise par le fait que la communauté s’implique et prend des responsabilités. Dans ce contexte, la politique institutionnelle identitaire consiste à soutenir cette communauté en lui facilitant la tâche, principalement en organisant et en améliorant la qualité de ses communications et en les valorisant.

Par exemple, en assurant la promotion des vidéos réalisées par les enseignants chercheurs; en faisant connaître les travaux des étudiants et en réalisant les interviews de leurs auteurs; en diffusant très largement les enregistrements des conférences réalisées par des intervenants de prestige. En félicitant et en soutenant les enseignants qui, dans leurs blogs, font part de leurs activités pédagogiques; en  déléguant un responsable permanent aux communications sur les réseaux sociaux, personne qui se proccuperait de collecter des nouvelles dans l'établissement pour les diffuser, sans attendre qu'on les lui apporte. En un mot : en apportant un soutien à toutes les activités où le niveau de professionnalisme demandé dans les communications dépasse celui d’individus isolés dont ce n’est pas le métier.

Ainsi, des universités se font valoir efficacement, étendent leur influence, soutiennent la concurrence et prennent leur place dans leur communauté aussi bien que dans les classements internationaux et ce, non pas par une décision décrétée, mais par l’effort volontaire de toute leur communauté, effort qu’elles auront favorisé et encouragé.

 

Photo : 126148451- artizarus - shutterstock.com

 


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