La technologie infonuagique (cloud computing) est de plus en plus populaire. Musique, photos, données et messages électroniques sont désormais stockés par de nombreux internautes sur les serveurs de Google, d'Amazon et d'autres fournisseurs de services.
Et si cette technologie servait aussi la robotique? Et s'il était bientôt possible qu'une application « nuage » contrôle un robot? Cette idée est presque réalité. Les amateurs de science-fiction pourraient être anxieux de voir se multiplier les clones de Skynet, l'intelligence artificelle qui sécit dans la série de films Terminator. Mais pas de danger ici puisque l'application en cours de développement met l'humain aux commandes d'un robot et lui permet de percevoir le monde à travers ses yeux.
De l'expérimentation en crowdsourcing
Lors du salon InnoRobo de Lyon en 2012, Willow Garage, une entreprise développant des robots, révélait son projet Heaphy. Ici, les manoeuvres des machines se font par le biais de la technologie infonuagique. Pour Tim Field, le créateur d'Heaphy, cette technique permet de faire de considérables économies d'énergie et d'installations techniques par rapport aux applications de contrôle direct. La logique d'Heaphy et la même que celle de l'application Siri sur les iPhones : lorsque l'usager fait une requête au téléphone, le système téléverse la commande vocale sur le serveur et celui-ci lui envoie les informations demandées. Cette technologie est effectivement beaucoup plus économe que celle qui se baserait sur la totalité des commandes et informations dans l'appareil de l'utilisateur.
Les développeurs d'Heaphy souhaitent utiliser le crowdsourcing pour tester le contrôle des humains via l'infonuagique. En effet, grâce à la plateforme d'Amazon Mechanical Turk, les personnes ayant une bonne connexion Internet peuvent participer à l'expérimentation. Après 2 heures de formation dans un environnement simulé, ils peuvent guider des robots réels. En voici une démonstration :
Évidemment, pour Willow Garage, cette organisation de tests "par la foule" vise à réduire les coûts de la phase de tests. Mais l'opération a pour but essentiel de mettre à l'apreuve, dans des conditions proches de la réalité, la commande de robots via le nuage. Car tout ne fonctionne pas parfaitement, loin de là : il y a encore des problèmes de connectivité avec les serveurs, par exemple. Les utilisateurs de Siri en savent quelque chose : ils voient fréquemment l'application leur dire qu'elle ne peut prendre les requêtes pour le moment. Des améliorations majeures doivent être réalisée à ce niveau.
De plus, il faut compter avec l'indispensable temps de familiarisation des humains avec les robots. La plupart d'entre nous n'est pas encore à l'aise avec l'idée d'avoir un robot à la maison, surtout si ce dernier est commandé à distance, sur un serveur. Mais les concepteurs et développeurs d'Heaphy estiment que ce n'est qu'une question de temps : le grand public a adopté la technologie nuagique pour téléverser ses documents importants et ses fichiers volumineux. Alors, pourquoi n'accepterait-il pas que le robot domestique qui ne tardera plusà rentrer dans nos habitations soit commandé ailleurs ? Cet optimisme technophile va certainement se heurter à des craintes de prise de contrôle par un tiers. Le fantasme de la technologie prenant le pas sur l'humain a encore de beaux jours devant lui.
Le magazine scientifique de l'Université Paul Sabatier offre dans son numéro de novembre 2012 un panorama des avancées de la robotique. On y découvrira les étonnantes capacités des machines déjà omniprésentes dans notre environnement. Pour un moment, oubliez la science-fiction et plongez dans la robotique réelle.
La science fiction, comme genre littéraire ou cinématographique, nous a donné de multiples occasions de rencontrer des robots, de les craindre ou de nous y attacher. Du coup, les robots réels ne nous font plus rêver. Sauf les robots à apparence humaine, qui posent la question de la limite entre l'homme et la machine. Mais cette fois, c'est pour de vrai.
Les robots sociaux, vous connaissez ? Socialbot, en anglais. Non ? Pourtant, le premier robot social vit le jour en 1966. Depuis, les robots sociaux se sont multipliés, leurs créateurs étant parfois habités d'intentions malveillantes, ou au contraire cherchant par le bais de ces machines à compenser la perte de certains comportements humains. Mais au fait, de quoi s'agit-il ?
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