La notion de cyber-bus est déjà vulgaire. Mais, elle est toujours efficace. Le Sénégal l’a récemment utilisée pour aider les paysans à comprendre le phénomène de l’Internet et des Tic et surtout des avantages que l’on pouvait en tirer en tous points de vue. La Confédération Helvétique a également utilisé ce système pour vulgariser l’Internet dans les différentes campagnes. Même les Nations-Unies entretiennent un cyberschoolbus à orientation essentiellement pédagogique
La Province camerounaise de l’Ouest, située à près de 250km de la capitale Yaoundé est pourvue de nombreux cybercafés. Mais ceux-ci ne sont concentrés que dans les villes. Des structures commerciales, éducatives Bamileke.com ou culturelles Royaume Bamun animent même des sites Internet tendant à magnifier la province hors des frontières nationales.
Pourtant, comme l’avait déjà initié le ministère camerounais de l’Enseignement supérieur, le cyberbus peut être un outil simple et rapide pour amener la population rurale à s’intéresser aux nouveaux outils de la communication. En application de ces mesures, un groupement d’initiative commune avec l’aide américaine de Mmtelcom a entrepris la tournée. Les Américains ont offert outils informatiques et ce bus muni d’une antenne Wifi .
Dans la province, la caravane parcourra 15 communes et formera 100 volontaires par commune et pendant dix jours. Les élèves sont initiés à l’environnement informatique, à l’architecture, au système d’exploitation, à la micro-édition et enfin à l’outil Internet. Les villageois sont encore sous l’effet de l’émerveillement, eux qui voient un ordinateur pour la première fois et qui voient les chose du monde sur une petite télé.
En reconnaissant l’implication des mairies dans cette entreprise, il se pose une question fondamentale : le suivi de cette formation dans ces hameaux où manquent les ordinateurs. Faut-il entreprendre de type de démarche pour que se meure la formation assurée ? Pourquoi les mairies ne prévoient-elles pas ce type de formation dans leur fonctionnement et de faire de ces lieux des bornes où les jeunes viendraient s’initier et travailler en permanence ?
Le partenariat qui se lie entre les Camerounais et les étrangers doit pouvoir avoir un sens. Plutôt que d’initier 1500 personnes pour des sommes faramineuses, ne vaut-il pas mieux choisir, sur des critères précis, une mairie par an, pour l’équiper et l’impliquer dans de telles actions ?
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