Internet et l’intelligence collective
Un nouveau partage des connaissances
Publié le 28 octobre 2012 Mis à jour le 28 octobre 2012
La gestion des traces numériques volontaires, involontaires et subies fait actuellement l'objet de nombreuses publications en Sciences de l'information.
Les traces numériques volontaires désignent différentes "empreintes" déclaratives et documentaires que nous laissons consciemment en ligne via les plateformes de publication comme les blogs, les services de stockage infonuagique tels que DropBox ou encore les profils de réseautage social.
Les traces involontaires concernent davantage les éléments receuillis plus ou moins à notre insu au cours d'une session de navigation en ligne, comme l'adresse IP et les cookies.
Les traces subies sont en revanche générées par des tiers et peuvent potentiellement nuire à la réputation numérique de l'individu, de l'entreprise ou de la collectivité.
Ainsi le Web a vu se développer de multiples formes d'infopollutions rendant plus difficile encore la démarche d'évaluation d'une ressource en ligne.
Les infopollutions à l'oeuvre sur Internet
En 2011, Alexandre Serres, enseignant-chercheur en SIC (sciences de l'information et de la communication) et co-responsable de l'URFIST de Rennes dresse en ligne via un support de formation une typologie des différentes manifestations d'infopollutions : la surabondance, la contamination et les manipulations, la désinformation, la médiocrité de l'information (redondance, disparition de l'hypotexte compris comme le texte d'origine sur lequel se greffe un commentaire, plagiat), la rumeur, l'invasion publicitaire (spams) et le temps réel.
Dans cette perspective, il faut bien évidemment citer les différentes techniques de détournement permettant de créer artificiellement du contenu comme le hacking de la saisie semi-automatique de Google, la création de pots de miel informationnels ou sociaux (affaire Robin Sage), la publication de faux avis dans les forums ou les espaces de recommandations, voire les multiples formes existantes de cybersquatting : le celebrity squatting, le squatting géographique, le typosquatting et le pointsquatting, l'événement squatting... La typologie établie par Alexandre Serres illustre "la complexité de l'évaluation de l'information" qui ne peut se résumer à "une simple compétence info-documentaire" ou à "une opération technique" pour reprendre les termes de l'auteur.
Évaluer une ressource en ligne
Face à cette complexité, Alexandre Serres souligne la nécessaire prise en compte de quatre grandes notions distinctes : crédibilité, autorité cognitive, qualité de l'information et pertinence. Il propose ensuite une démarche d'évaluation déclinée en 7 principes :
Cette démarche est résumée sous forme de carte heuristique à la diapositive n°85 du diaporama de formation.
Ce support invite donc à une réflexion approfondie en matière de formation à l'évaluation de l'information en ligne auprès des étudiants et des élèves du secondaire notamment.
Sources
Diaporama d'Alexandre Serres : SlideShare (2011)
Alexandre Serres. Dans le labyrinthe. Evaluer l'information sur internet. Caen, C&F éditions, 2012.
Bibliothèque publique d'Alexandre Serres : Diigo (tag "évaluation_information")
Illustration : capture d'écran de la 1ère diapositive
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