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Publié le 15 octobre 2012 Mis à jour le 15 octobre 2012

Quand Internet contribue à redorer le blason de la recherche en Afrique

La recherche scientifique et technique existe en Afrique, mais elle est peu connue. Internet contribue à changer les choses.

« Le développement c’est la science devenue culture » affirmait René Maheu en janvier 2008. A en croire cette affirmation, le sous-développement de l’Afrique trouverait ses origines en partie dans l’absence de culture scientifique de bon nombre d’Africains. Soit.

Comme dans plusieurs autres domaines, l’Afrique est à la traîne pour ce qui est de la recherche scientifique. Il existe pourtant des chercheurs dans les universités sur le continent noir dont les travaux sont moins connus que ceux de leurs homologues européens ou américains certes, mais dont la qualité est parfois toute aussi appréciable, appréciée mais rarement reconnue à l’échelle mondiale. Une méconnaissance des fruits de la science « africaine » qui tient entre autre du fait que les produits de ces recherches sont pas toujours mis en avant tant par les chercheurs eux-mêmes que par les instituts de recherche et les gouvernements des pays dans lesquels ils travaillent. Une situation qui dure depuis des décennies et laisse penser que la recherche en Afrique ne décolle pas.

Et si le problème était ailleurs ?

 

Il serait pourtant faux de dire que la recherche scientifique d'existe pas en Afrique, ou qu'elle est menée exclusivement par des équipes étrangères. 

En mars 2012, trois chercheuses africaines ont été honorées par le prix L’oréal-Unesco. Nous vous avons déjà parlé de Vérone Mankou créateur du premier Smartphone africain et d’Arthur Zang, jeune camerounais inventeur du cardiopad. On constate qu'ils sont de plus en plus nombreux à faire des merveilles et à contribuer à faire entendre la voix du continent sur la scène internationale, à la différence de ces nombreux cerveaux africains émigrés qui, comme Charles Wondji brillent par leurs talents et font évoluer la science à partir des laboratoires des grandes universités occidentales.

On constate finalement que l’Afrique regorge de talents, mais qu'ils sont méconnus et qu'il est important de les faire connaitre. Et à ce niveau, Internet est un allié considérable.

La recherche africaine trouve un second souffle sur Internet

 

Le développement des TIC et le déploiement de l’Internet en particulier sur le continent ont vite été perçus comme une aubaine pour vulgariser les fruits des travaux des chercheurs africains. Car l’importance de les rendre plus accessibles n’est plus à démontrer et les Africains ont fini par comprendre que l’Afrique avait bien plus à offrir au reste du monde que ses paysages exotiques.

Afrigadget, Africamaat, African science heroes, bibliothèques virtuelles, blogs scientifiques et autre sites internet mettant en avant les travaux des chercheurs africains sont de plus en plus nombreux. Global Voice en a récemment rendu compte, dans un article qui recense plusieurs blogs et sites de recherche. L'intérêt de ces productions consiste pour une bonne part dans le transfert des résultats de recherche à leurs applications au quotidien. Le site Afrigadget par exemple, ne peut être considéré comme un blog de chercheurs, mais donne une foule de trucs et astuces techniques pour faciliter la vie de tous les jours. D'autres supports ont un objectif plus académique : ils regroupent des productions éparpillées, qu'elles traitent de problématiques similaires ou à l'inverse de problématiques différentes, mais avec des approches complémentaires. 

Ce que l'on constate au travers de toutes ces publications en ligne, c'est qu'en Afrique comme dans le reste du monde, les chercheurs et techniciens n'attendent plus que leur laboratoire, leur université ou leur entreprise leur allouent les moyens et leur donnent les autorisations de publier. Ils prennent l'initiative de le faire, et ainsi de se faire connaître à la fois de la communauté scientifique et du grand public. 

De l'intérêt des blogs scientifiques africainsEcrit par Lova Rakotomalala · Traduit par Claire Ulrich. Traduction publiée le 23 mai 2012 sur Global Voice en français.


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