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Publié le 10 septembre 2012 Mis à jour le 10 septembre 2012

La rentrée commence en ligne à l'université de Yaoundé

A partir de ce mois de septembre sonnant la rentrée universitaires, tous les primo-arrivants devront prendre une inscription en ligne.

Une fois encore, les derniers résultats du Baccalauréat ont donné des sueurs froides aux responsables éducatifs : 53% de réussite (chiffre en hausse) et le chômage qui attend à la sortie du lycée ceux qui ont réussi comme ceux qui ont échoué. On comprend donc que les titulaires du précieux diplôme se précipitent dans les universités, réceptacles de tous ces jeunes diplômés qui attendent d'être casés. 

 

20 millions d'habitants, 300 000 étudiants, 8 universités

À ce jour, l'université camerounaise compte huit universités, parmi lesquelles deux sont totalement anglophones, une est bilingue et cinq enseignent en français. Ces établissements accueillent près de 300.000 étudiants de toutes les spécialités.

Qu'ils soient anciens ou nouveaux, francophones ou anglophones, ces établissements ont un trait commun : leurs infrastructures ne peuvent accueillir tous les étudiants dans des conditions correctes. À elle seule, l'université de Yaoundé 1, avec ses deux facultés, les Lettres et les Sciences, et les trois grandes écoles, Ens, Polytechnique et Médecine, avoisine les 50.000 étudiants pour 2 500 enseignants environ. Cette année, ce chiffre va encore augmenter. Et enfin, les structures d'accueil vont se moderniser. 

 

Les préinscriptions en ligne

Des "innovations révolutionnaires", comme se plaisent à le dire les responsables, sont intervenues cette année au plan de la vulgarisation et l'utilisation rationnelle des TIC. Les inscriptions au concours, dans deux des grandes écoles, s'effectuent obligatoirement en ligne. À l'École normale supérieure, cette situation a connu un grand succès car plus de dix mille candidats se sont rendus dans les cybercafés pour obtenir, en ligne, un numéro de passage et de réception: la liste des candidats est disponible. De même la Faculté de Médecine a initié, sous le regard du nouveau recteur, accro des TIC, des inscriptions en ligne.

La plus grande innovation concerne le défi que s'est fixé le recteur : préinscrire en ligne et pendant 20 jours, les 20.000 primo-arrivants attendus à la Faculté des Lettres et à la Faculté des Sciences. Un site dédié a été mis sur pied par l'autorité universitaire. Mis en service le 04 septembre 2012, il connait  déjà une grande fréquentation. Et l'on découvre que les jeunes, que l'on croyait à l'aise avec les Tic, rencontrent des difficultés dues, non à la structure de la plate forme, mais à leurs habitudes forgées sur les réseaux sociaux et les sites de vidéos. Sans compter que certains touchent pour la première fois à un ordinateur. Près de 300 candidats, bénéficiant d'une connexon sans fil sur le campus, ont néanmoins été enregistrés en trois jours. Les bousculades et les attentes de plusieurs jours, les arnaques à l'inscription, sont désormais de mauvais souvenirs. L'on accueille donc avec beaucoup de joie et de soulagement les préinscriptions en ligne.

Les préinscriptions et les inscriptions en ligne, pour n'être pas une nouveauté en Afrique francophone, y sont tout de même rares. Voilà pourquoi il importe, pour la e-gouvernance prônée par les autorités, d'encourager ces nouvelles pratiques de gestion qui donnent de la légitimité aux programmes scolaires : n'oublions pas que depuis 2007, l'informatique est une matière obligatoire au lycée et qu'un diplôme d'informatique devient officiel cette année. Même s'il ne couvre pas l'ensemble du parcours menant à l'inscription effective des étudiants (paiement des frais, vérification de l'authenticité des diplômes...), ce dispositif montre malgré tout au jeune que l'utilisation des Tic ne se résume pas à des pratiques de loisirs. 

 

La consultation des notes, prochain chantier de l'e-administration universitaire

 

Le deuxième défi de la gestion électronique de l'université touche à la mise en place d'un système de consultation des notes en ligne. Pour cela, une grande politique d'informatisation de l'université est à encourager tout comme la formation des personnels d'appui de moins en moins nombreux. Aurélien Sosso, le recteur de l'université Yaoundé I, a encore de quoi occuper ses nuits blanches... 


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