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Publié le 24 juin 2012 Mis à jour le 24 juin 2012

Se former à la visualisation des données

Bref aperçu historique de la visualisation de données

Dans le cadre de la semaine de l’Open Data à Nantes en mai 2012, une conférence était proposée par Gaëtan Gaborit (Agence régionale – Pays de la Loire Territoires d’innovations) sur l’histoire de la visualisation de données. La vogue actuelle des cartes cognitives et des infographies de toutes sortes aurait tendance à induire en erreur et à faire croire qu'il s'agit d'un phénomène nouveau. Il n'en est rien comme nous l'avons rappelé à plusieurs reprises sur Thot Cursus, notamment à travers le Livre Blanc sur les outils de visualisation.

Représentations graphiques et crédibilité de l'information

Comme le précise Gaëtan Gaborit, nombre de représentations graphiques n'évitent pas le travers de la dérive esthétique au détriment de la qualité et de la lisibilité de l'information produite. Parfois même celle-ci peut être biaisée comme cela a été relevé sur Thot dans le domaine de l'infographie. L'attrait cosmétique des schémas en 3D et le jeu sur les perspectives s'inscrit dans cette même problématique de représentation "objective" du réel. Claude-Henri Mélédo propose à ce sujet une chronique experte intitulée "N'utilisez pas les graphiques en 3D" sur Decideo, site francophone dédié au Décisionnel. L'auteur rappelle que ces visualisations sont le plus souvent de fausses ou des pseudo-représentations en 3D comme l'illustre l'option en trois dimensions des graphiques à secteurs d'Excel. Le recours à différentes formes de perspectives participe de la rhétorique visuelle souvent utilisée par les publicitaires pour donner l'illusion de la maîtrise des données et des événements. 

Une nécessaire formation à la lecture graphique

La nécessité d'une réflexion sur l'intérêt des représentations graphiques passe par un retour aux origines de la cartographie. Geoffrey Dorne souligne l'importance de cette démarche historique lui faisant défaut dans le cadre de sa visite à Expoviz. Gaëtan Gaborit évoque successivement les premiers histogrammes de Nicole Oresme (14ème siècle), les travaux de Joseph Priestley, "inventeur de la timeline" (18ème siècle), le tableau poléométrique de Charles de Fourcroy (1782), les graphiques précurseurs (courbe statistique chronologique, graphiques à barres et à secteurs) de William Playfair (1786), la première carte choroplèthe de Charles Dupin (1926) et bien d'autres contributions encore. L'impact des travaux de Jacques Bertin dans les années 60 ("sémiologie graphique") est bien évidemment souligné par l'auteur dans le cadre de cet aperçu historique.

Il ne s'agit pas au final pour l'auteur de prétendre réinventer la roue mais plutôt de s'appuyer sur "les pères fondateurs de la discipline" pour "avoir une chance de se montrer aussi créatif un jour"...

Sources

 

Source de la vignette : Illustrations.fr

 


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