De 2002 à 2004, l’École polytechnique de Montréal a offert un cours du Programme de génie des matériaux (Cours sur les matériaux) selon deux modalités : en classe, selon la formule classique utilisée depuis des années et à distance, par apprentissage autonome.
Les étudiants avaient le choix de s’inscrire à une formule ou à l’autre.
Au total, 1697 ont choisi la classe et 825 l’autonomie.
Voici les conclusions de l’expérience :
| En classe | Méthode autonome |
Complétion du cours | 84 % | 88 % |
Moyenne des résultats | 1,91 / 4 | 2,55 / 4 |
Facteur de prédiction d’un étudiant moyen (+/- 0,15) | 2,08 / 4 | 2,59 / 4 |
- Les «meilleurs» étudiants sont portés à choisir la méthode par appentissage individuel (MAP).
- Leur niveau intrinsèque (de performance) légèrement plus élevé (basé sur leur moyenne cumulative dans les autres cours) n’est cependant pas le critère primordial expliquant leurs meilleurs résultats finaux.
- La différence majeure vient de la performance réalisée aux contrôles qui sont imposés de façon continue dans la version MAP
- En imposant aux étudiants une étude plus régulière et un effort plus constant durant le trimestre, la MAP est probablement la cause majeure du succès plus élevé des étudiants ayant choisi cette méthode d’apprentissage.
On tend à conclure que la formation autonome (à distance) oblige une participation, une implication continue (si on ne fait rien, rien ne se passe), alors qu’une classe peut bien continuer sans nous... avec des conséquences difficiles à rattrapper.
Pour télécharger l’étude, présentée au colloque Captic qui s’est tenu les 6 et 7 avril 2005 à l’Université Laval, format .pdf :
Cours sur les matériaux : en classe vs apprentissage individuel
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