Face à la diversité et à la complexité des informations, force est de constater qu'il devient vital de disposer de méthodes et d'outils permettant de structurer les données, de les analyser, d'établir des relations significatives entre les éléments identifiés afin d'éclairer les décideurs dans leurs choix.
Le mind mapping est sans conteste un moyen qui a fait ses preuves dans l'organisation et la visualisation des informations mais qui reste relativement limité si on a à gérer des données complexes avec des enjeux décisionnels. Selon Frédéric Martinet dans un billet intitulé Cartographie de l’information : gadget ou outil d’entreprise ? la véritable cartographie de l'information est celle qui gère des flux importants de données à spatialiser selon diverses variables avec des outils graphiques de visualisation performants. Il traite des avantages d'un tel procédé qui comporte bien sûr quelques écueils à prendre en considération, dresse une typologie de la cartographie et inventorie quelques logiciels utiles pour réussir une telle activité.
Cartographier l'information : des avantages et des écueils
Les avantages de la représentation visuelle de l'information sont connus : spatialisation (situation des objets entre eux, dimension 3D), visualisation (aisance de la mémorisation, communication pour générer de l’information) et interaction, grâce au mode d’exploration dynamique. La cartographie de l’information en tant que telle permet d'aller plus loin sur chacun de ces aspects. Elle autorise le traitement et la visualisation de volumes importants de données, la spatialisation automatique des données en fonction des variables de ces données ou des variables découlant des relations entre les objets, et enfin l'utilisation d'outils graphiques de visualisation et de différenciation des données (tailles, couleurs, distance).
La carte est donc bien un outil d’aide à la décision, en ce sens qu’elle représente et filtre une masse de données et la rend accessible et compréhensible; mais la production d'une carte ne peut être considérée en elle-même comme une aide à la décision : sa valeur dépend d'abord de la cohérence et de la fiabilité de la collecte d'information en amont, puis de sa structuration et de sa lisibilité effective.
Typologie
Frédéric Martinet repère quatre grandes catégories de cartes complexes utiles aux entreprises :
- des cartographies liées au réseau Internet, qui facilitent l’identification des relations entre des sites autour d’une thématique;
- des cartographies de réseaux humains accessibles à travers leurs traces numériques (cartographie des mails échangés par exemple);
- des cartographies de "Market Intelligence", pour repérer les relations entre des acteurs économique, des produits, des marchés et visualiser les tailles respectives de ces acteurs sur leurs marchés;
- des cartographies documentaires pour visualiser et / ou interagir avec des corpus de documents.
Plusieurs éditeurs logiciels sont conseillés selon la complexité des données à manipuler. Martinet mentionne Gephi, présenté ici-même et qui offre l'avantage d'être open source. Touchgraph et Pikko Software méritent également d'être examinés, même si ce sont des solutions propriétaires payantes. Pour les adeptes de la langue de Shakespeare, le billet de Frédéric Martinet est traduit en anglais.
Cartographie de l’information : gadget ou outil d’entreprise ? ou Data mapping: gadget or business tool ?, Frédéric Martinet , 6 décembre 2011
Illustration : sociomantic via photo pin cc. Carte réalisée avec Gephi.
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