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Publié le 01 avril 2012 Mis à jour le 01 avril 2012
L’Institut national de l’audiovisuel (INA) est probablement l'une des banques d’archives audio-visuelles les plus importantes du monde. Des millions d’heures d’émissions télévisées et de publicités témoignant de l’évolution de la société française. Un répertoire incroyable qui attire des millions de visiteurs chaque mois sur le site. Un chiffre toutefois modeste comparé au roi de la plateforme vidéo sur Internet : YouTube.
À la fin de 2006, l’Institut poursuivit les propriétaires de You Tube parce qu’ils n’avaient pas mis en place de système de traçage des vidéos de l’INA. Ainsi, certaines vidéos furent téléversées sans l’accord de l’institution. Trois ans plus tard, le tribunal de grande instance de Créteil oblige YouTube à verser 150 000 euros de dommages et intérêts à l’INA. Pourtant, 2 ans après le règlement du litige, l’INA s’associe avec le géant de la vidéo en ligne et va y déposer près de 57 000 vidéos qui seront "watermarkées" (tatouées numériquement), évitant donc la mise en ligne de vidéos violant ses droits. Ces contenus seront organisés en chaînes thématiques et montreront des événements marquants, tels que le Tour de France ou le Festival de Cannes.
YouTube n’est pas la première plateforme en ligne avec laquelle s’associe l’INA. Déjà, depuis 2007, elle travaille de concert avec Dailymotion qui doit cependant s’assurer qu’aucun contenu ne viole les droits de l’institut. Néanmoins, cette association avec un site aussi connu et utilisé donne un souffle supplémentaire au partage des archives.
Mais certains sont déçus que cette ouverture de l’INA ne soit pas plus grande. Par exemple, Lionel Maurel, juriste et documentaliste, regrette que l’institut français n'ait imité l’ABC (Australian Broadcasting Corporation) qui a décidé, pour ses 80 ans, de déposer 80 pièces d’archives dans Wikimedia Commons. Un geste reproduit par le réseau arabe Al-Jazeera et la Radio y Television Argentina.
L’INA ne pourrait sûrement pas débloquer beaucoup de vidéos, puisqu’elle n’est pas détentrice des droits sur les contenus. Mais le blogueur se demande, à juste titre, s’il n’aurait pas été possible qu’une petite partie des archives soit placée sous licence libre. Après tout, l’équivalent hollandais de l’INA est allé dans ce sens avec Open Images, une plateforme permettant d’avoir accès à du contenu avec une licence Creative Commons très ouverte, autorisant des réutilisations.
Le partenariat entre l’INA et YouTube a de quoi réjouir les internautes, c'est certain. Une telle quantité de documents pouvant être visionnée sur un de sites les plus populaires de la toile mondiale est une bénédiction pour la francophonie. Néanmoins, la question se pose : l'INA qui, rappelons-le, est un organisme pubic, osera t-il un jour adopter une politique plus tournée vers le libre?
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