L’ambiance de cette fin d’année nous amène à réfléchir sur la révolution numérique et sur le message qu’elle nous transmet; un message que la plupart d’entre nous ne soupçonnaient même pas.
Nous percevons objectivement la place de plus en plus grande que prennent dans notre vie les ordinateurs, les nouvelles technologies et Internet... À travers cette frénésie, quelque chose apparaît de plus en plus clairement : la révolution numérique n’est ni la véritable source, ni le véritable moteur des changements; elle n’en est que le vecteur. La véritable révolution, c’est LA MISE EN RÉSEAU; c’est d’elle dont proviennent les gains de toute nature qui ne cessent de s’enregistrer.
Et ça se vit particulièrement en éducation où la mise en réseau des étudiants, des enseignants, des parents et des institutions est en train de transformer toutes les façons de faire. ( Voir l’article sur PROTIC.) D’un modèle linéaire, centralisé, fermé et compétitif, nous passons à celui d’un réseau ouvert, collaboratif et décentralisé.
Grâce à ce réseau, la formation à distance peut maintenant pénétrer partout. En contrepartie, elle peut aussi être pénétrée et influencée de partout.
Un prototype de souris
Faisons un retour en arrière; imaginons-nous le 9 décembre 1968, dans un auditorium de San Francisco. Un inconnu, Douglas Engelbart présente à un auditoire médusé des prototypes fonctionnels de la souris et lui fait découvrir l’hyper texte, le multifenêtrage, la mise en réseau de plusieurs utilisateurs à distance, les références par liens, la vidéoconférence, l’affichage actif (finis les f8 et option f5...), l’espace virtuel et l’aide contextuelle. Pour couronner le tout et prouver qu’il est sérieux, il montre des images et des données transmises par micro-ondes à partir d’un ordinateur situé à quelques centaines de kilomètres de là...
Aujourd’hui, trente ans après, le même Douglas Engelbart nous dit que le potentiel de ce qu’il avait annoncé ce jour là est à peine exploité. Car l’essentiel, c’est la transformation du «système d’opération humain» :
«Langage, procédures, coutumes et façons de penser ont plus d’effet sur nos efforts et nos organisations que tous les équipements que nous utilisons.»
Il ressort de tout cela que la mise en réseau prime actuellement sur tout le reste, que l’esprit est supérieur à la quincaillerie. Nous ne devons pas perdre cette idée de vue, surtout lorsque vient le temps, au début de l’année, de faire des choix et d’attribuer les budgets.
Toute l’équipe de Thot vous remercie de votre soutien de plus en plus important et vous souhaite un Noël où l’esprit de la Fête domine.
Denys LamontagneCyrille Simard Marianne Sioui Jean Trudeau Daniel Scherly Daniel Peraya Georgi Jetchev Martine Jaudeau Regine Thomas
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