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Conseils, quizz et livre blanc sur le marketing en PME
Publié le 13 mars 2012 Mis à jour le 13 mars 2012
En 2012, le Smarter Balanced Assessment Consortium» (SBAC - 31 états) et le «Partnership for Assessment of Readiness for College and Careers» (PARCC - 26 états) ont reçu un total de 330 millions de dollars pour développer un système d’évaluation en éducation qui puisse être utilisé par toutes les écoles, en cours d'année autant que lors des évaluations finales, qu'il s'agisse d'évaluations sommatives ou formatives.
Ces programmes ne sont pas des projets pilotes mais seront implantés dès l’année 2014-2015 dans les écoles primaires et secondaires de tous les états participants.
L’échelle nationale du programme vise une uniformisation de la valeur des évaluations, autrement dit que «les pommes puissent être comparées aux pommes», que le diplôme d’un élève de Califormie puisse être comparé à celui d’un élève du Dakota ou de n’importe quel état sur les mêmes bases. Rappelons qu'aux Etats-Unis comme en de nombreux pays ayant opté pour le fédéralisme, l'éducation relève des états (ou provinces, régions...) qui ont donc la main-mise sur les programmes et sur les examens.
On souhaite aussi mieux répartir la taille des enjeux, faire en sorte que le stress d’un examen final sur lequel tout se décide soit remplacé par une charge moindre, répartie sur toute l’année et surtout qu’à partir des premiers résultats des interventions personnalisées puissent permettre des ajustements et favoriser la réussite de tous.
Évidemment, les critiques et les craintes n’ont pas manqué d’être formulés devant l’ampleur d’un tel système et ses implications sur toute la dynamique scolaire.
Toutes les écoles ne sont pas équipées de la même façon, ou plutôt toutes les écoles sont équipées d’un mélange plus ou moins disparates de machines, de systèmes d’exploitation, de configurations, de bande passante, d’écrans, de réseau, etc. Il faudra que les tests puissent fonctionner partout avec des performances égales. La bande passante est évidemment un point clé, surtout dans les régions rurales, car les tests impliquent une certaine simultanéité dans une école ou une région et l’accès à des documents parfois lourds, comme des vidéos ou du multimédia.
Les enjeux de sécurité ne sont pas négligeables non plus : chaque école est un point d’entrée et de sortie et ce point doit être sécurisé pour que les évaluations reflètent effectivement les compétences des élèves dans les matières considérées plutôt que leurs habiletés à communiquer avec l'extérieur pour obtenir les réponses justes.
On considère même que le confort des chaises ou l’éclairage des lieux dans lesquels se dérouleront les évaluations en ligne puisse avoir des incidences...
Le personnel de support technique doit pouvoir répondre à n’importe quelle situation que peuvent rencontrer les enseignants ou les étudiants lors des tests. Une ou deux personnes ne seront évidemment pas suffisantes pour peu que le groupe soit important.
Les occasions de tricherie ne sont pas moindres en ligne qu’autrement; les environnements de test doivent être aménagés et prévus de manière à prévenir ces occasions. On s’attend à ce que des caméras de surveillance soient mises à contribution.
Au delà du contenu et de la forme des tests, qui génèrent de nombreuses discussions, les effets attendus de ce système sont d’un autre ordre. «Le médium est le message» trouve ici une de ses plus claires illustrations. Peu importe la forme ou le contenu des tests, c’est le fait d’utiliser ce système qui provoquera les plus profondes modifications.
Le point essentiel de cet effort est de faire en sorte que chaque école, chaque administrateur, chaque département, et chaque professeur soit en mesure de suivre les progrès de chaque groupe ou étudiant et d’intervenir en fonction des besoins et de la situation de chacun, le tout fondé sur des données objectives et non sur des impressions. Les avantages de pouvoir suivre l’évolution de chacun sont évidents et bien démontrés.
Individuellement les écoles ou les districts ne pourraient s'offrir le développement d’un tel système, mais collectivement cela devient envisageable, comme le savent d'ailleurs les états centralisés dont tous les établissements scolaires disposent des mêmes épreuves d'examens. De plus, l’implantation de ce système aura aussi un effet corollaire sur l’utilisation régulière des technologies dans toutes les écoles, même les moins dynamiques d'entre elles. On s’attend à ce que point soit définitivement réglé : on n'aura plus le choix.
Enfin, l’idée de faire développer deux systèmes assure une certaine émulation; les craintes d’une uniformisation sont également tempérées du fait que les écoles seront libres d’en faire une utilisation plus ou moins intense. On suppose que seuls les tests nationaux seront obligatoires, qu’il sera possible de créer des tests-maison et de les partager.
Une fois lancé, le système n’arrêtera pas d’évoluer, surtout avec les rétroactions des usagers. On n’a pas fini de voir des transformations du système éducatif.
Verra t-on une telle initiative européenne, maghrébine ou à l’échelle canadienne se mettre en oeuvre ?
Photo : Salle d'examen en ligne de la Faculté de médecine de l'Université Saint-Joseph de Beyrouth.
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