Que vaut mon diplôme ailleurs ? Répertoire de sites utiles
Un aperçu des principes et procédures en vigueur pour faire reconnaître la valeur de son diplôme dans un pays étranger.
Publié le 05 mars 2012 Mis à jour le 05 mars 2012
En septembre 2011, l'Universitat Oberta de Catalunya (Université ouverte de Catalogne, Barcelone, Espagne) a organisé le premier séminaire international portant sur les classements de l'enseignement supérieur et le e-learning.
En effet, si les classements nationaux et internationaux des écoles, universités et diplômes d'enseignement supérieur se multiplient, la formation à distance en est singulièrement absente. Il n'existe actuellement pas de classement mondial faisant autorité des "meilleures" universités / formation à distance. La situation est la même pour les départements et les diplômes offerts en ligne. Il existe quelques classements nationaux, comme en Inde ou aux Etats-Unis, sachant que dans ce dernier pays ce sont surtout les organisations privées et la presse qui réalisent ces classements afin d'orienter les candidats.
La vogue des palmarès et autres classements de l'enseignement supérieur s'est développée depuis une vngtaine d'année. Sur Wikipedia, on trouvera une recension de ces classements, internationaux ou nationaux. Ces classements ont plusieurs fonctions :
- Ils permettent aux responsables académiques de se situer dans la compétition mondiale pour la production du savoir;
- Ils permettent aux employeurs d'évaluer les lieux de formation dont les diplômés correspondent le mieux aux profils qu'ils recherchent;
- Ils permettent aux étudiants et futurs étudiants de mesurer la popularité de leur université ou école d'une part, d'effectuer une recherche d'établissement d'enseignement adapté à leurs préférences et spécificités d'autre part.
Les classements d'institutions et diplômes d'enseignement supérieur ne s'adressent donc pas tous aux mêmes publics. Le fameux classement de Shangaï est avant tout destiné aux responsables académiques, alors que le classement des meilleurs MBA d'économie et de commerce dressé par le Financial Times est plutôt utile aux employeurs, tandis que les classements élaborés par la presse dans différents pays visent directement les utilisateurs des études, c'est à dire les familles, futurs étudiants et étudiants. A ce niveau, McLeans.ca offre des classements originaux : l'organisme a demandé aux étudiants eux-mêmes d'évaluer leur expérience dans 62 établissements d'enseignement supérieur canadiens, dans les cinq champs suivants :
Le niveau d'activité et de collaboration dans l'apprentissage
La richesse de l'expérience éducative
Le niveau d'exigence intellectuelle
Le niveau d'interaction entre les étudiants et les enseignants
La qualité des services offerts sur le campus
Ces renseignements sont fort utiles aux futurs étudiants qui s'apprêtent à engager des études supérieures, mais évidement pas suffisants. Le montant des frais de scolarité, le coût de la vie dans la ville où se trouve l'établissement, la réputation des diplômes délivrés, la facilité à trouver un emploi une fois le diplôme en poche... sont autant de critères externes importants.
La complexité de réalisation d'un classement pertinent des établissements, en fonction du public auquel il s'adresse, a été bien montré par Karsten Kruger (diaporama en espagnol), dont l'entreprise réalise elle-même des classements et évaluations d'établissements, lors du séminaire de Barcelone.
Les interventions suivantes lors de ce séminaire ont toutes développé le même thème : il est extrêmement difficile d'établir les critères qualité d'une formation ou d'une université en ligne, et encore plus de les classer.
Ben Sowter, qui travaille pour l'entreprise QS World University Ranking qui produit chaque année un classement faisant autorité, a repris les questions que se pose fréquemment une personne devant choisir un cursus en ligne :
Pour répondre à toutes ces questions, on constate que les critères de qualité sélectionnés pour évaluer les établissements délivrant des cours traditionnels (majoritairement en présence) ne conviennent pas. B. Sowter donne quelques indications sur le type d'informations à recueilir avant de faire son choix de cours / diplôme en ligne :
Plusieurs initiatives sont en cours pour harmoniser les critères de comparaison de la qualité des formations en ligne et ainsi aider d'une part les personnels académiques et les pouvoirs publics à savoir sur quels points ils doivent porter leurs efforts, d'autre part les apprenants potentiel sà choisir leur formation en toute connaissance de cause.
Parmi ces initiatives, nous en retiendrons deux :
- AHELO, évaluation internationale des performances et des universités, conduite par l'OCDE. Cette évaluation concernera aussi bien les formations classiques en présence que les formations en ligne. Le but de cette évaluation est de mesurer l'apport des formations / établissements dans le développement des "capacités des étudiants à transférer et appliquer leurs connaissances et expériences dans des tâches et défis originaux et réels", selon les mots de Richard Yelland, directeur de l'éducation à l'OCDE, pendant le séminiare de Barcelone;
- La certification UNIQUe, proposée par la fondation européenne pour la qualité en e-learning (EFQUEL), qui concernera donc uniquement la formation à distance. Cette certification vise à instaler une culture de la qualité dans la conception et la distribution de formations à distance, à 5 niveaux : la gestion de la formation, son organisation, le développement des cours, l'information et l'accompagnement de l'étudiant, le processus drapprentissage et ses supports. Lors du séminaire de Barcelone, Ingeborg Bo, membre du Bureau d'EFQUEL, avait détaillé la logique présidant à la création de cette certification.
Le travail qui mènera à des standards de qualité internationalement reconnus pour les formations en ligne ne fait que commencer. Les quelques pistes fournies lors du séminaire de Barcelone montrent qu'ils s'agit d'une problématique complexe, mais indiquent aussi quelques critères essentiels à mesurer par les futurs étudiants au moment d'effectuer leur choix. Ceci, parce que les réputations des institutions en ligne se font et se défont beaucoup plus vite que celles des établissements traditionnels. C'est tout une démarche d'évaluation qu'il faut ici bâtir.
1st international seminar on Higher Education Rankings and e-learning. Universitat Oberta de Catalunya, septembre 2011.
photo : Mr Ush via photopin cc
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