Tel que vous me lisez, là, je suis assis à l'ombre sur une terrasse de la côte ouest de la Floride, en shorts et pieds nus en cette semaine de relâche scolaire du mois de mars. Ça semble quasi frauduleux de parler de la formidable attraction qu'exercent les études au Canada sur les étudiants étrangers. Nonobstant un climat plus rigoureux, cette attraction est bien réelle et chaque année, d'importantes cohortes de jeunes et moins jeunes débarquent dans les universités et écoles afin de poursuivre leurs études et donner une teinte rouge canadienne ou bleue québécoise à leur parcours scolaire.
En effet, à l'automne 2010, le Ministère québécois de l'éducation, du loisir et du sport (MELS) comptait plus de 26 000 étudiants étrangers dans les universités québécoises et plus de 3 000 dans les CÉGEPs (niveau inférieur à l'université qui permet l'apprentissage d'une technique ou qui prépare à l'entrée à l'université), des chiffres en hausse continue depuis plusieurs années. Au Canada, dans toutes les provinces, c'est plus de 90 000 étudiants étrangers qu'on retrouve dans les écoles et universités.
Pour plus d'information sur la démarche pour les études au Québec, il faut consulter le site officiel du ministère de l'immigration et des communautés culturelles. L'éducation relevant de chacune des provinces au Canada, il faut donc consulter les sites de celles-ci pour obtenir de l'information Citoyenneté et immigration Canada et Canadian Information Centre for International Credentials.
Les raisons de l'attraction
Pour les étudiants américains, on peut pasticher le célèbre slogan de l'époque des pionniers et dire "Go North young man". Le coût des études supérieures aux États-Unis est devenu un problème tel que certains comprennent vite qu'ils n'ont pas les moyens, sans s'endetter lourdement pour de nombreuses années, de poursuivre des études chez eux. Comme leurs arrières-grands-pères qui durent quitter la côte Est déjà peuplée et trop coûteuse pour s'aventurer vers l'Ouest et ses promesses, les étudiants d'aujourd'hui considèrent le Canada et ses universités réputées et, incluant résidence et tous autres frais, nettement moins chères. Vous pouvez lire à ce sujet un article de Reuters, "Study
abroad? Why American students head north".
Pour tous les étudiants étrangers, la qualité de la formation (l'université McGill est classée parmi les meilleures au monde depuis des années), le coût relativement bas des études, la qualité de vie et la stabilité politique canadienne sont des attraits souvent irrésistibles. La possibilité de skier et faire des balades en traîneau à chiens vient un peu plus bas sur la liste...
Une voie rapide vers la citoyenneté ?
En résumé, malheureusement non, pas encore. Après un programme d'études au pays, un permis de travail ouvert pourra vous être délivré pour une durée égale à celle du programme d'étude complété et d'une durée maximale de trois ans. Quelques autres restrictions s'appliquent, il faut notamment faire la demande dans les 90 jours suivant la fin du programme et ce permis est non-renouvelable. Des frais sont exigés aussi.
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À voir également, les article suivants sur Thot Cursus :
Ainsi que ce guide de immigrer.com, et une importante liste de liens reliés au sujet des études.
Le journal Libération a publié un article qui compare la situation dans divers pays du monde.
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