Une journée de Maxime - Infirmier
Le Centre collégial de développement de matériel didactique (CCDMD) propose une série de 12 vidéos présentant concrètement les tâches d’un infirmier dans un hôpital moderne.
Publié le 14 février 2012 Mis à jour le 14 février 2012
Lors d’un exposé portant sur ce phénomène de la «mamansphère», Manon Niquette, professeure au Département d’information et de communication de l'Université Laval démontre que le marketing a bien compris le potentiel des «sites de mamans» pour la vente de produits associés au monde féminin, à la famille... et finalement à la plupart des besoins de la vie moderne : travail, voyages, santé, etc, et même téléphone.
«Selon l’agence de marketing interactif eMarketer, près de 4 millions d’Américaines ayant des enfants tiennent ainsi un blogue. On prévoit également que 63 % des femmes ayant un enfant liront des blogues en 2014, alors que ce taux était de 54 % en 2010. »
À peut près 3 % des mamans tiendront un blogue. Divisez la population de votre pays, de votre région ou de votre ville par deux et multipliez par 3 % et vous aurez à peu près le nombre de blogueuses. Soit à peine plus que dans la population en général. Se définissent-elles toutes comme «maman» ? On peut en douter et justement bon nombre se sentent tout à fait à l’aise avec le titre de «mère indigne», ce qui fait d’ailleurs d’excellents billets de blogue.
Des cours pour «être une bonne maman»
Les sites commerciaux, pastels et arrondis, proposent du contenu en cohérence avec leur apparence. On y présente l’essentiel des «bonnes pratiques» et des conseils qui font consensus.
À ce titre, la plupart sont de véritables sites de formation informelle : on y apprend tout ce qu’il faut savoir et on trouvera réponse à toutes les questions autour de la grossesse et de la maternité dans à peu près toutes les situations imaginables : physiologiques, psychologiques, médicales, sociales, économiques, etc. le tout entouré de propositions commerciales, il faut bien vivre. Il ne manque que la certification.
On est très près du cliché. La réflexion de la chercheure est tout à fait juste :
«le langage et la structure de certains sites créent un climat qui reproduit la division des rôles parfois dénoncée dans les échanges par les mamans.»
Ce n’est pas ici que s’initient les changements. Un site comme «Pure maman - Le guide tendance des mamans chics» se situe clairement à l'une des extrémités du spectre, devinez laquelle ?
Les blogues sont plus iconoclastes; ici pas de pastel mais plus d’humour et de réflexion sur le sens et les liens d’entraide. Tragi-comiques, on touche à ce pourquoi on blogue : on prend un peu de distance, on trouve du soutien, on s’éclaircit les idées, on prend une pause.
Du coté des pères ?
Ce n’est visiblement pas un sujet aussi commercialement intéressant (un seul site identifié destiné aux pères). On trouve surtout des sites de défense des droits des pères lors de séparation et des conseils de dépannage...
Pas besoin de grandes études pour savoir ce qui se passe réellement : les hommes ne sont pas en première ligne en ce qui concerne les enfants et ils ne recherchent pas d'aide très souvent dans Internet. Tant que les enfants ne naîtront pas dans des laboratoires, on suppose que ce seront les femmes d’abord qui s’occuperont des enfants et que les hommes demeureront en soutien. Une règle universelle qui souffre évidemment d'exceptions, ces dernières n'étant pas suffisamment nombreuses pour changer l'état d'esprit des publicitaires.
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