Les sciences sociales et les réseaux
Comprendre, les jeunes, l’identité, la vidéo...
Publié le 07 avril 2009 Mis à jour le 07 avril 2009
Il y a quelques années, suite à une réflexion fort ingénieuse, on a réintroduit une trentaine de loups dans le parc Yellowstone.
Dans l’année, la meute à tué tout au plus quelques dizaines de cervidés, sur un cheptel qui en comptait plusieurs milliers. Plus intéressant, les loups ont supprimé plusieurs milliers de rongeurs. Ce sont les effets directs observés.
Comme effets indirects, les autorités du parc ont constaté la regénération effective de plusieurs espèces indigènes de plantes, d’arbustes et d’arbres qui étaient disparues des abords des cours d’eau ainsi que certains oiseaux.
On s’est aperçu que le comportement des animaux avait radicalement changé : ils ne flânaient plus le long des points d’eau et se tenaient en groupes moins dispersés, même en absence de loups dans le secteur. La réputation du loup était bien suffisante.
Les logiciels de détection du plagiat ont sensiblement le même effet sur les élèves. Peu sont attrapés mais tous font plus attention.
Ainsi on stimule la production de matériel original tout en freinant les abus; un nouvel équilibre se crée.
Une étude produite par deux professeurs de Texas Tech démontre que sur 400 travaux soumis à des logiciels de détection du plagiat comme Turnitin ou SafeAssignment et identifiés comme «comprenant du matériel potentiellement plagié», seulement deux en étaient effectivement si on considérait le contexte.
Ce qui fait dire aux chercheurs que l’utilisation de ces logiciels est une véritable perte de temps pour les professeurs et d’argent pour les institutions.
Mais les concepteurs des services de détection rétorquent que les taux de travaux comportant du plagiat chutent radicalement aussitôt que l’utilisation de ces services est connue des étudiants et que quelques cas ont été identifiés. L’argument du loup en quelque sorte.
Les chercheurs affirment également que ces logiciels font en sorte que les élèves évitent de référer des travaux, geste qui pourrait être interprété comme une tentative de plagiat.
Ce que à quoi on peut répondre qu’une citation normalement faite pourra toujours être reconnue comme une citation, même si un logiciel l’identifie autrement et que le processus impliquant une accusation de plagiat comporte toujours un jugement humain. Cela encourage les étudiants à citer correctement leurs sources et leur apprend à bien travailler.
L'efficacité technique des logiciels anti-plagiat est peut-être faible, mais leur efficacité objective est apparemment indéniable, comme celle d'un vieux gardien à l'entrée.
Le débat n’est pas fini....
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