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Publié le 25 octobre 1999 Mis à jour le 25 octobre 1999

La formation à distance : une formule gagnante -

Alors que les coûts dans le domaine de l’éducation professionnelle augmentent dans tous les pays et que les ressources diminuent, la FAD apporte une solution viable d’un point de vue économique en plus de rendre l’éducation accessible à un plus large public. D’autre part, dans un contexte social où la technologie a totalement transformé le domaine du savoir et du travail, les pouvoirs politiques investissent davantage dans le secteur de la formation professionnelle permettant ainsi aux travailleurs d’actualiser leurs connaissances. Nous examinerons donc brièvement les tendances actuelles en matière de FAD à l’échelle mondiale et les enjeux qui freinent ou conditionnent son développement.

Bien que l’enseignement à distance s’applique à tous les niveaux de formation, on a observé que la formation universitaire et la formation continue sont les secteurs les plus en demande. Cette situation n’est pas tellement surprenante si on pense que la création d’universités ouvertes et à distance remonte au début des années 70 et que leur répertoire de programmes est beaucoup plus élaboré et structuré que celui des autres niveaux d’enseignement.

Répartition de la clientèle de la FAD à l’échelle mondiale

  • Niveau primaire (enfants et adultes) : 7 %
  • Niveau secondaire (jeunes et adultes) : 25 %
  • Perfectionnement postsecondaire : 12 %
  • Niveau universitaire : 29 % - ler et 2e cycles : 20 % - 3e cycle : 9 %
  • Formation continue des adultes : 27 %

Pays du SudDans les pays du Sud, les méthodes et les ressources d’apprentissage sont plus restreintes. Elles empruntent différentes voies : l’enseignement par correspondance, les journaux, la télévision. Elles s’appliquent aux domaines d’éducation essentiels que sont l’alphabétisation, l’agriculture, la santé et la formation continue des enseignants.

Certains systèmes d’enseignement sont plus élaborés, notamment en Afrique anglophone (Nigeria, Malawi, Kenya, Tanzanie, etc.) et en Amérique latine qui est dotée d’universités à distance reliées à des réseaux de télécommunication. En Afrique du Nord (Tunisie et Algérie) et dans la région de l’Océan Indien (Maurice et Madagascar), quelques institutions, en prenant appui sur leurs ressources et leurs expériences antérieures, réalisent des projets de plus grande envergure.

Même si les ressources et les infrastructures sont déjà en place dans plusieurs autres pays du Sud, elles demeurent difficilement accessibles. Ce ne sont pourtant pas les réseaux de télécommunication qui causent un problème à la masse potentielle d’utilisateurs, mais plutôt l’absence d’un réseau d’échangeurs ou de bretelles d’accès. Par ailleurs, les ambassades, certains secteurs économiques (énergie, mine, banque, tourisme, etc.) et les organismes de coopération internationale ont permis d’établir un certain nombre de réseaux dans les universités et les centres de recherche : les points SYFED de l’ Aupelf-Uref, le réseau RIO de l’ORSTOM, et les centres serveurs du REFER, le Réseau francophone d’information. Outre le fait que la création de nouveaux réseaux de communication entraîne de lourds investissements, tant en équipements qu’en production de programmes, et que l’aide publique soit de plus en plus sollicitée, seuls quelques pays du Nord peuvent aujourd’hui amortir le coût de tels programmes.

Pays du NordLes pays du Nord poursuivent l’amélioration de leurs réseaux d’enseignement en fonction des besoins d’éducation des jeunes et des adultes et pour accroître le niveau de formation technique et de qualification professionnelle des travailleurs. Souvent gérés par des organismes d’enseignement, de formation professionnelle ou par des grandes entreprises, ils peuvent s’appuyer sur des infrastructures locales financées et organisées par les collectivités territoriales (régions, villes).

Quoique la formation à distance suppose des coûts importants, sa rentabilité est indéniable. Ainsi, avec un budget équivalent à celui d’un seul établissement secondaire, la Communauté française de Belgique a financé l’ensemble de ses programmes de formation à distance en 1993, ce qui correspond à près de 14 000 personnes inscrites en moyenne à cinq cours, soit 70 000 cours. En plus de fournir des gains de productivité, les statistiques démontrent que les résultats scolaires des étudiants sont supérieurs à ceux des étudiants inscrits à un programme d’enseignement traditionnel. Par ailleurs, le nombre d’étudiants, les médias utilisés, l’aménagement et l’utilisation des ressources humaines, la nature et la fréquences des activités d’encadrement sont aussi des facteurs économiques déterminants.

L’accroissement du nombre d’institutions offrant de la FAD dans le monde démontre son efficacité sans que la qualité de l’enseignement ne soit affectée, bien au contraire. Certes, plusieurs problèmes techniques et économiques doivent encore être résolus pour rendre ces réseaux accessibles à l’ensemble des pays. Quels que soient les doutes sur les voies qu’empruntera l’évolution en cours, aucune société ne peut demeurer indifférente aux progrès qu’elle permet déjà de réaliser dans le domaine de la formation à distance, et à ceux qu’elle annonce.

D’autres ressources et informations : Ciffad



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