Les amateurs de jeux vidéo aiment partager leurs trouvailles et impressions avec les membres de leur "tribu". Jusqu'à présent, ils devaient quitter leur partie en cours pour se connecter à leur compte Facebook et y participer à la discussion. Les choses sont en train de changer.
Il est en effet possible depuis quelques semaines sur les consoles XBOX 360 et sur la PlayStation 3 d'accéder à Facebook et même à Twitter
dans le cas de la console de Microsoft. Déjà, les trois consoles de
salon (dont la Wii) permettent de naviguer sur Internet, mais ici, on
parle d'outils intégrant véritablement le média social à la console sans qu'il soit nécessaire de passer par un navigateur. Nintendo n'est pas en reste : sa console DSi a été la première à intégrer un accès direct à Facebook.
Les consoles accueillent les réseaux sociaux... et leurs jeux
Cette avancée technologique peut avoir d'énormes conséquences. En premier lieu, parce que les consoles sont devenues des objets banals pour nombre de jeunes et de moins jeunes tout autour du monde, comme en témoignent ces chiffres, datant de novembre 2009 :
- 57,38 millions de Wii (Nintendo)
- 33,66 millions de XBOX 360 (Microsoft)
- 27,04 millions de PlayStation 3 (Sony)
- 114,76 millions de DS (console portable de Nintendo)
- 53,01 millions de PSP (console portable de Sony)
Ensuite, parce que l'usage prioritaire ne restera peut-être pas le seul. Évidemment, pour les joueurs, Facebook et Twitter sont surtout de très bons canaux pour partager leurs avis sur les jeux, leurs réussites et trophées
provenant des jeux et etc. Mais n'oublions pas que Facebook regorge de jeux, petits et grands. On peut donc supposer qu'en accédant à Fecebook directement depuis sa cnsole, le joueur va faire entrer les jeux de Facebook dans son panel de jeux favoris. On voit ici un potentiel intéressant pour les diffuseurs de jeux sérieux, qui pourraient être hébergés par Facebook et toucher directement un public large, celui des gamers sur console.
La télé éducative revient (peut-être...) !
Malgré la progression très rapide de leurs ventes, les consoles ne sont pas présentes partout où il y a de l'électricité. La situation est bien différente pour la télévision, qui est installée dans des centaines de millions de foyers. Et voici que les chaînes et appareils de télévision se rapporchent eux aussi d'Internet...
Car la migration de l'Internet ne s'opère pas uniquement sur les consoles de jeux vidéo, elle se fait également sur les téléviseurs. Déjà, ldes fournisseurs de contenus ou prestatairtes de services web ont passé des accords avec des fabricants de téléviseur pour rendre le web accessible depuis le poste de télévision. C'est la démarche déjà engagée par les concepteurs du navigateur Opera ou de Yahoo! qui propose l'accès aux services de son groupe via la télévision.
Pourquoi se tourner vers la télévision ? Parce que le nombre de connexions nouvelles va commencer à croître plus lentement dans les pays développés, comme le souligne ce blogue. Pour l'instant, le réseau continue de grandir et faire des adeptes mais quand la plupart des foyers seront équipés, comment les sites parviendront-ils à accroître encore leur audience ? C'est alors que l'intégration d'Internet dans les téléphones portables, dans les consoles et les téléviseurs sera essentielle : tous ces appareils sont considérés comme des moyens de prolonger l'exposition au cyberespace... et à ses pubs.
L'éducation pourrait donc revenir dans le poste de télé ! Les expériences de télévision éducative, dans les années 70 du siècle dernier, s'étaient soldées par un succès très relatif. Qu'en sera t-il demain, quand les programmes éducatifs aurtont le goût, la couleur et l'odeur du divertissement, sans en être pourtant ?
Cette migration d'Internet sur des appareils encore plus communs que l'ordinateur doit faire réfléchir les concepteurs de formation. Il y a là un potentiel qui grandira pour partager du savoir, du matériel pédagogique. La question est de savoir comment rendre ces technologies plus abordables et cela, partout dans le monde.
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