COVID-19, éducation en Afrique et recours aux technologies
Le rapport du réseau eLearning Africa a permis de recueillir environ 1 650 réponses de personnes vivant dans 52 pays d’Afrique en réponse à la situation provoquée par la Covid en éducation.
Publié le 16 septembre 2009 Mis à jour le 16 septembre 2009
La lecture du communiqué que vient de publier l’Unesco pour présenter le Recueil des données mondiales sur l’Education2009 révèle des situations qui conduisent à des conclusions quelque peu douloureuses. Dans le monde, en effet, l'augmentation du nombre d'étudiants est énorme. Ainsi, pour cent étudiants en 2000, il y en avait 150 en 2007. Aujourd’hui, l’Afrique, peuplée de millions d’analphabètes, se débat pour atteindre le minimum éducationnel vital.
Cette recherche de l’école amène les petits et les jeunes Africains à aller voir ailleurs, si l’on peut dire. D’ailleurs, dit ce rapport de l’Unesco, l’Afrique sub-saharienne a le taux le plus élevé de mobilité, 5,8 % en 2007, comparé à la moyenne mondiale de 1,8 %).En Afrique, cela est su de tous, les bailleurs de fonds et les budgets nationaux dotent ce secteur éducatif de gâteries pour aboutir à une alphabétisation cohérente et susceptible d’atteindre, au moins sur ce plan, les objectifs de l’Education Pour Tous en 2015.
Faisant écho à ces défaillances, Pôle Mag, la revue du bureau de l'Unesco à Dakar fait savoir que la scolarisation primaire universelle (SPU) sera difficilement réalisable malgré les efforts d’éducation car il subsiste un manque d’enseignants. Il s’agit en réalité d’un ouvrage, le défi enseignant, qui comporte cinq chapitres consacrés, chacun, à un point particulier de la question enseignante : les contraintes propres aux pays africains, le problème des salaires, du statut des enseignants, de la qualité de l’enseignement, de gestion de l'école et de développement professionnel.
En effet, peut-on lire dans ce document en ligne, pour atteindre l'objectif de la SPU, on estime que deux millions et demi d'enseignants supplémentaires devront encore être recrutés d'ici 2020.
Le coût de cette opération est astronomique et des solutions, tout aussi efficaces, existent pour pallier à la « pénurie » des enseignants. La formation à distance, que les écoles africaines commencent effectivement à découvrir et à créer, est un des moyens capables d’endiguer les problèmes que causent les recrutements des professeurs.
L’invasion des villes par les cybercafés, la dotation d’écoles primaires, de lycées et des universités des salles multimédias et de campus numériques sont en mesure, avec une volonté politique ferme et avérée, de parvenir à ces fins. Mais, les hésitations inutiles et nombreuse, les comportements élitistes dus à la fracture numérique endogène, les coûts relativement élevés et surtout l'image quelque peu négative dont souffre encore l’école virtuelle semblent inhiber toutes les initiatives qui donneraient à l’Afrique l’occasion de décoller avec des maîtres et des profs numériques.
Une telle solution devrait pouvoir s’adapter et s’adopter au regard de l’actualité européenne provoquée par la grippe et les solutions trouvées. Partout, semble-t-on dire avec conviction, les Tice et la formation à distance viennent au secours de l’enseignement
Les profs de tous les niveaux d’enseignement serinent le même refrain : la motivation, le salaire, les conditions de travail et la promotion. Si ces aspects continuent d’être occultés, la formation à distance fera long feu.
Recueil des données mondiales sur l'éducation, UNESCO, 2009
Pôle Mag, revue du bureau de l'UNESCO à Dakar, en pdf
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