Une image vaut mille mots ? Oui, mais...
L'image se substitue volontiers au texte sur les supports d'information et dans les pratiques éducatives. Mais décrypter et produire ue image significative ne sont pas des opérations simples.
Publié le 24 janvier 2011 Mis à jour le 24 janvier 2011
Ces dernières années, la vocalisation des contenus numériques a pris de l'essor et est en passe de devenir une mode en e-learning au même titre que la baladodiffusion qui en est son pendant mobile. Généralement, les contenus numériques vocalisés sont proposés en complément des textes bruts dans le cadre d'une multimodalisation de la formation à laquelle il est prêté la vertu de motiver les apprenants et d'être une alternative intéressante pour les personnes mobiles et celles qui souffrent de déficiences visuelles.
A-t-on vraiment besoin de la vocalisation ? Question que se pose Cathy Moore et à laquelle elle répond dans un billet de son blog « Making Change – Ideas for liveling elearning ». S'interroger, dit-elle, sur la nécessité de vocaliser les cours en e-learning revient à se demander s'il est opportun de forcer les apprenants à aller au même rythme.
Car, en écoutant un cours audio, on apprend au rythme du narrateur et non à son propre rythme. Avec ce mode de distribution, il n'st pas non plus facile de sauter certains passages, de ralentir ou de s'attarder sur des points précis du cours, débité en continu à un rythme pré-établi.
Quand vocaliser ?
Pour autant, doit-on tirer un trait sur la vocalisation ? Loin de là ! Elle est souhaitable et même conseillée dans les situations suivantes :
Cathy Mooore explique, à la suite de certaines études, que généralement, la vocalisation des textes présents à l'écran est redondante pour l'apprenant et provoque des difficultés d'assimilation. On peut alors oser raconter le cours à l'oral sans fournir une version textuelle. C'est bien la solution choisie dans de nombreuses baladodiffusion, ou même dans des cours en ligne dont le script écrit n'est accessible qu'à la demande, et pas affiché d'emblée.
Pour éviter la vocalisation
Dans un autre billet paru sur le même blogue intitulé « Should we narrate on-screen text? », Cathy Moore reprend les trois arguments principaux en défaveur la vocalisation :
Comme bonne pratique de conception pédagogique en e-learning, puisqu'il s'agit de l'objectif de son blogue, Cathy Moore propose de :
Elle conclut qu'aucune recherche ne soutient la croyance populaire en faveur des avantages pédagogiques de la multimodalisation. même si la lecture mot à mot d'un texte seul ne produit pas d'effets satisfaisants. Au demeurant, dans l'incertitude sur l'opportunité ou non d'un cours audio, il vaut mieux afficher des textes silencieux à l'écran et compter sur la capacités des apprenants à s'en servir à leur propre ryhtme.
Illustration : cpature d'écran sur le site de Cathy Moore, billet Addicted to Audio ?
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